Un collectif de soutien à la famille de la défunte Ericka Mouliom, partie à la fleur de l’âge, affirme que l’artiste conduisait en état d’ébriété.

Ce collectif est constitué d’une centaine de personnes dont  des proches  de la famille, des amis de la victime et d’autres volontaires. Ils disent vouloir rétablir  la vérité pour que la mémoire de la jeune Ericka Shelsea 19 ans, ne soit pas salie.

Née le 15 octobre 2001 à Douala dans le littoral, Ericka Shelsea Mfiya Mouliom est passée de vie à trépas dans un accident de voiture, laquelle était conduite par le rappeur camerounais Tenor,  en état d’ivresse, dit-on.

Le manager de l’artiste a menti dans son communiqué…

«Ce qui fait le plus mal c’est le communiqué de ce manager. Il est outrageant, insultant», déplore Alphonse Ayissi, le  porte-parole du collectif. D’après lui,  le premier communiqué publié et supprimé quelques minutes après,  par le manager de l’artiste Tenor était  entaché de mensonge.

«C’est Tenor qui conduisait et non un chauffeur imaginaire. Le manager dans son communiqué a poignardé à nouveau les membres de la famille éplorée en plein cœur,  en disant des mensonges», dénonce Alphonse Ayissi.

Contrairement au communiqué qui disait  que Ericka n’était qu’une  fan que l’artiste a voulu raccompagner à la sortie du concert, le collectif  déclare :

«Après le concert ils sont allés à l’hôtel et après ils sont quittés  à 2h du matin pour  Bonamoussadi. En sortant de là, plusieurs personnes ont dit à Tenor de ne pas  prendre le volant, mais  il l’a fait pourtant, il était ivre. Même arrivé à l’hôpital il délirait de boisson».

Ericka n’avait pas un programme de voyage…

L’année scolaire est encore en cours.  Contrairement  à la polémique qui plane autour de son départ pour la Belgique, il n’en est rien. Ericka Shelsea Nfiya Mouliom est de nationalité belge parce que «son papa a également la même nationalité.  IL est un homme d’affaires ayant vécu plusieurs années en Belgique».

Après l’obtention de son baccalauréat à Foumbot où vivent ses parents, il n’a pas été question qu’elle continue les études à l’extérieur.  Joseph Mouliom, le papa de la jeune fille, a sollicité  l’université catholique où la discipline est sensée être stricte.  Il l’a donc inscrite à l’université catholique Saint Jerôme de Douala, en tant qu’interne, voulant ainsi éviter les  déviances connues en Europe. Malheureusement, le jour de l’accident, elle et ses camarades ont déjoué l’attention des surveillants.  

«Elle avait encore des cours à faire, et il n’y avait pas de programme de voyage. Elle a commencé son cycle, elle était en première année ; Je ne sais pas si on commence son cycle en cours pour voyager ou quoi que ce soit. Tout ce mensonge inventé sur les réseaux sociaux pour brouiller les pistes.  C’est un papa qui a une responsabilité, il a confié sa fille dans un internat où  le règlement est strict. Il avait dit que si sa fille a des écarts de comportement qu’on le lui fasse savoir. Selon lui, il sait qu’à cette heure-là, sa fille doit être dans sa chambre d’internat. On ne comprend pas qu’il y ait des virées qui ont mal tourné et les gens veulent faire comme si c’est un enfant qu’on a ramassé dans les rues et qu’on va aller mettre quelque part … Tenor doit dire la vérité ».

Le collectif exige  l’ouverture d’une enquête pour rétablir la vérité.

La famille aurait confié l’affaire à  un collectif d’avocats qui  doit déposer une plainte auprès du  procureur de la république. Le corps de la jeune Ericka a été gardé à la morgue de Foumbot ou résident ses parents.

Rachèle KANOU