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FÊTES DE FIN D’ANNÉE ET L’AFFAIRE DU SYNDICAT : PLAISANTERIE OU INSTRUMENTALISATION DE LA FEMME ?

C’est la question que l’on pourrait se poser  sur cette affaire qui embrase la toile.

Depuis des semaines, la femme et ce qu’elle mériterait  après un rendez-vous  pendant cette période des fêtes,  sont au centre des publications et commentaires sur les réseaux sociaux.

Un sujet à connotation dégradante et humiliante  à l’endroit des femmes selon la perception des uns.  Mais  quoi qu’il paraisse « bête et enfantin » selon certains avis,   ce sujet  arrive  à point et tente d’unir les Hommes.

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« À tous ceux qui estiment que,  nous qui parlons de syndicat sommes puérils et immatures, je réponds: on accepte. Il y a déjà assez de tristesse dans ce bas monde et notre pays n’est pas en reste. L’année qui s’achève a été tellement difficile pour les uns et les autres. Le sang et les larmes ont coulé. Presque chacun d’entre nous a perdu un proche ou une connaissance. Tous les sujets aujourd’hui sont devenus clivants», écrit le journaliste Paul Mahel pour justifier son adhésion au dit « syndicat ». Pour lui, ce sujet a permis d’oublier un temps soit peu, les querelles et divisions dont on est habitué sur la toile.

«L’histoire de « SYNDICAT » montre que la PAIX revient au mboa: on peut rire, blaguer ensemble. Exit les insultes, gros mots. Ouf !», Écrit un autre internaute et repris par le ministre délégué  auprès de la justice, Jean De Dieu Momo.  Ce dernier  se prête au jeu,  et dans l’une de ses publications, il a d’ailleurs écrit : «J’ai moi dit que l’affaire de syndicat-ci va finir à la CPI. Voilà qu’on parle déjà de sécession de sugar Daddy. Je ne suis pas syndiqué ».

Ce sujet  éloigne-t-il les  tensions au milieu de nous ? C’est du moins ce que pense Paul Mahel. «Si pour une fois on peut avoir un sujet qui mette de côté les tensions et les clivages, un sujet que tout le monde peut aborder sans référence à la tribu, à l’ethnie ou à la chapelle politique, un sujet qui, le temps d’un week-end nous fasse oublier l’onde trouble des lendemains incertains dans laquelle nous sommes…eh bien moi j’achète aussi bête et enfantin que cela puisse paraître», conclut Paul Mahel .

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Sujet «bête et enfantin», mais journalistes, influenceurs web, et même personnalités publiques se prêtent au jeu. «C’est quoi cette histoire de syndicat ? A ce rythme j’adhère piang», a écrit le journaliste Ismael Paraiso de la CRTV ; «J’apporte un soutien sans faille et inconditionnel au SYNDICAT. C’est même quoi. Nous sommes les enfants des gens!», Peut-on lire sur la page de Boris Berthol,  écrivain et lanceur d’alerte.

Mais au delà de ce côté plaisantin du sujet, des esprits aguerris estiment qu’il s’agit d’une instrumentalisation de la femme. Pour certains hommes,  c’est  une exposition de ceux  qui veulent exprimer leur suprématie sur la gent féminine.

«Cette histoire de syndicat a une charge machiste tellement pesante qu’il faut envoyer en psychanalyse tous ceux qui se prêtent à cette (lourde) plaisanterie», dénonce Haman Mana, directeur de publication du quotidien Le Jour.

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Le syndicat  2000f,  est un concept  lancé par le rappeur ivoirien, Suspect95 dans le but de «réduire les dépenses des hommes pour les femmes pendant les fêtes». Le 9 octobre dernier, il a «rendu public», un communiqué dans lequel il précisait : «article 43 : le transport s’élève à 2000f rond. Uniquement si elle n’habite pas dans la même commune que toi». Depuis lors les histoires liées au syndicat ont envahi  la toile.

Et depuis hier,  les Unes et les titres des journaux camerounais et internationaux sont parodiés par des termes allant dans ce sens.

Rachèle KANOU

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1 Comment

  1. Justihno

    Plaisanterie !!! Voir les choses sous cet angle c’est mal percevoir l’engouement avec lequel les hommes défendent cette idée. Je trouve plutôt que les hommes en avaient marre et manquaient juste l’occasion d’exprimer leur colère. Ils sont souvent certes galants, mais contre leur gré. En tout cas, moi c’est désormais 2000 . Si vous voulez, fermez les frontières ou cherchez vos sugar daddy. On va tous lire l’heure.

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