La nommée Vanessa a défendu son travail de recherche en sciences économiques et de gestion il y a juste une semaine, à l’université de Dschang.

Son corps a été retrouvé ce dimanche 6 septembre 2020, dans un état de décomposition. Ce sont les odeurs nauséabondes qui ont alerté le voisinage. Elle habitait une cité universitaire dans la ville de Dschang à l’Ouest du Cameroun.   Selon les informations reçues, l’équipe de médecins légistes descendue sur les lieux affirme qu’elle serait morte depuis vendredi dernier. Une enquête a été ouverte pour élucider les causes de sa mort.

Les cas de découvertes macabres, de viols et de crimes sont récurrents dans certaines cités universitaires du Cameroun.

Pour la plupart des cas  ce sont des jeunes femmes, retrouvées mortes  dans leurs chambres ou bien poignardées  à mort dans les alentours de l’université.  Entre octobre  2014  et  septembre 2020, on compte 3 jeunes étudiantes et un étudiant retrouvés morts dans leur chambre dans les cités universitaires de Dschang.  Et entre 2015 et juillet 2020 on a dénombré 5 jeunes  étudiantes,  assassinées aux alentours de  l’université de Yaoundé II Soa. De nombreux cas de viol sont aussi signalés.

La dernière en date, l’assassinat de l’étudiante de Soa, Celestine Ngah Akoa  dont les sources affirmaient qu’elle aurait pu être sauvée. Mais en l’absence du médecin de garde de l’université et la non-intervention de la police des lieux, cette jeune étudiante avait rendu l’âme en se vidant de son sang. Célestine avait  été poignardée le 1er juillet 2020, derrière l’amphi 700 de l’université, un lieu où règne un climat de terreur. C’était la deuxième agression dont elle était victime en l’espace de quelques semaines, au même endroit. Célestine Ngah Akoa, était étudiante à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, niveau Master 1, option droit privé. Jusqu’à nos  jours, l’on ignore les résultats de l’enquête qui avait été ouverte.

Le 22 novembre 2019,  Jeannette Blanche Ngo Bassingha, âgée de  19 ans et  étudiante de l’université de Yaoundé II-Soa en faculté des Sciences juridiques et politiques avait  été brutalement assassinée aux environs de 5h30 au quartier Ngousso lieu-dit fin cimetière, alors qu’elle se rendait au campus. Elle était nouvellement inscrite dans cette université.

En dehors  de ces cas, cap sur la ville de Dschang où la découverte des corps sans vie de jeunes étudiantes entraîne à chaque fois, un choc.

Dimanche 16 juin 2019 au quartier Paind Grond  à Dschang,  avait été découverte  la dépouille de Christelle NUBITGHA. Âgée de 23 ans, l’étudiante était une déplacée de la crise anglophone et était inscrite au niveau 3 à la Faculté des Sciences juridiques et politiques.

Le  dimanche 19 octobre 2014, Nicaise Pauline Matchinda, jeune étudiante âgée de 20 ans, avait été retrouvée allongée raide sur son lit, dans sa chambre au quartier Mingou à Foréké-Dschang. Le corps amorçait déjà l’état de décomposition.  Elle venait juste d’être  inscrite à la filière Biologie animale à l’université de Dschang.  Elle avait été aperçue 3 jours avant la découverte macabre,  mais sa disparition n’a pas suscité les inquiétudes de ses voisins. C’est sa cousine, co-chambreuse qui,  revenant d’un voyage,  avait fait cette découverte  après avoir tenté en vain de la joindre via son téléphone portable. Une enquête avait été ouverte pour élucider les causes de sa mort.

Hormis Dschang, à l’université de Buéa également, des jeunes femmes ont été assassinées cette année 2020. D’ailleurs le 23 juin dernier, on enrégistrait un cas de crime passionnel.

Pour la plupart de ces crimes, les enquêtes ouvertes par les autorités en charge de la sécurité des étudiants sont restées sans information.

Rachèle KANOU