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PRIX L’ OREAL-UNESCO 2020 : LA CAMEROUNAISE AGNÈS ANTOINETTE NTOUMBA EST LAURÉATE

Elle   est ainsi récompensée pour ses recherches sur un insecticide bio permettant de lutter contre le paludisme.

La  doctorante en sciences biologiques à l’Université de Douala, fait partie des  20 lauréates en Afrique subsaharienne de la catégorie « jeunes talents » du « Prix international L’Oréal-Unesco 2020 pour les femmes et la science ». C’est un prix qui récompense l’excellence scientifique.

Agnès Ntoumba  a créé  le premier pesticide 100% bio pour combattre les moustiques responsables du paludisme, maladie dont le taux de mortalité en Afrique reste inquiétant. C’est dans le cadre   de ses recherches,  qu’elle a  développé les bio-insecticides contre cette  espèce de larves grâce à des nanoparticules de plantes endémiques du Cameroun.

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«C’est une innovation scientifique qui associe les plantes et les nanoparticules au contrôle vectoriel. Nous utilisons les nanoparticules pour booster l’efficacité des extraits des plantes et obtenir un bio insecticide», a confié Agnès Ntoumba  à nos confrères du quotidien Cameroon Tribune.  Et de poursuivre  «la résistance des adultes aux insecticides usuels nous a poussés à explorer d’autres axes de recherches. Comment réduire déjà l’émergence des moustiques adultes? Comment utiliser l’importante flore qui nous entoure et mettre à la disposition des populations un bio insecticide respectueux de l’environnement, moins coûteux, et même réalisable par tous ? ».

En raison des nombreux cas de résistance observés après l’utilisation d’insecticides chimiques,  elle dit  être  convaincue qu’il est  urgent d’explorer de nouveaux axes de recherche via la synthèse verte, afin de mettre à profit le potentiel floral africain. Son objectif est aussi de produire  des insecticides moins coûteux et plus respectueux de l’environnement.

Agnès Ntoumba, est mariée et mère de deux enfants. Malgré les stigmatisations à son égard à cause de sa féminité dans le domaine scientifique,  elle ne s’est pas laissée faire. Reconnue par son mari comme une femme brillante, elle a  été encouragée par ce dernier à s’inscrire pour ce concours.

Rappelons que dans le cadre de son partenariat avec « le Programme pour les femmes » et la science de l’UNESCO, L’Oréal  va récompenser 20 lauréates de la région Afrique subsaharienne, pour la 11e année consécutive. Ces lauréates sont reparties entre les doctorantes et les post-doctorantes,  dans les domaines scientifiques qui vont bénéficier de dotations  pour poursuivre leurs recherches. La plupart d’entre elles travaillent dans les domaines médical et biologique.

Créé depuis 1998, le Programme l’Oréal-UNESCO a déjà accompagné environ 3 400 jeunes scientifiques dans plus de 115 pays, les  aidant à poursuivre leurs travaux de recherche.

Rachèle KANOU

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1 Comment

  1. Luc Janvier Momha.

    Félicitations à cette jeune dame.

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