Le foulard ne sera plus qu’un tissu aidant à couvrir les cheveux, nous le verrons lors d’un événement inédit de mode.

Wandrissy day ou encore journée du foulard est un événement qui valorise le foulard, c’est l’œuvre d’une femme, une entrepreneure qui  veut sortir le foulard ou Wandrissy en langue Bamiléké  des placards et faire de lui un accessoire de mode.

Nadine Djomo, camerounaise résidant en Guadeloupe,est à l’origine de ce projet

Amoureuse de la culture et du foulard, elle veut hisser cette étoffe au sommet de la mode. C’est pour cela qu’elle organise dans la ville de Douala  le 6 août prochain un événement exceptionnel.

Il sera question de valoriser la culture à travers un show MODE, donner une autre idée du foulard.

«C’est une façon de valoriser le foulard, les gens ont tendance à le mettre dans la catégorie folklorique. Qu’on sache désormais que c’est un accessoire de mode comme un chapeau, comme une coiffure, que tout le monde le porte avec beaucoup de valorisation. Je souhaite que le foulard soit porté à toute occasion»,

indique la promotrice Nadine Djomo.

Styliste designer et promotrice de la marque N’afrikart Premier

Nadine Djomo est une véritable ambassadrice de la mode et de la culture Africaine en Guadeloupe. Entrepreneure dans l’âme, elle crée le salon Wandrissyday EVENT’S, 1er salon dédié à la beauté du foulard en Guadeloupe. C’est en juin 2021  que s’était tenue la 1ère édition. Un événement riche en beauté et art qui a connu la présence de Miss Guadeloupe  2021-2022.

«Avec l’expérience de gérante de ma boutique et toujours à l’écoute , j’ai pris le temps d’étudier la population lors de mes participations à des salons et autres événements, les Afros descendants qui aiment connaître plus sur leur culture, donc en 2020 j’ai pris le temps d’écrire le projet (WANDRISSYDAYEVENT’S) qui a pour but de valoriser la culture»

Il est aussi question d’ouvrir cet art à un plus large public. La 1ère édition déroulée en  2021, avait connu un grand succès malgré les restrictions liées au coronavirus. L’édition était meublée d’expositions et conférences avec un paterre d’invités comme la miss Guadeloupe, l’association AMAZONE Guadeloupe et des artistes locaux.

D’où lui vient cette inspiration?

Inspirer  des mamans qui portent le foulard juste de façon occasionnelle et surtout pour se rendre au champ, Nadine veut à travers ce projet  valoriser la culture et le networking dans sa communauté.

«L’inspiration me vient autour de moi. Je suis dans une ville où tout le monde attache le foulard. Et la plupart de ces personnes le portent soit quand il y a le carnaval, ou quand  il y a peut-être un thème dans un événement. Je souhaite que cet accessoire ne soit plus porté que dans un contexte bien ciblé mais qu’il soit porté sous toutes les formes. Il faut qu’on sache que le foulard n’est pas qu’un accessoire pour cacher les cheveux mais qu’on peut le porter tous les jours»

Un projet humanitaire

Venir en aide aux enfants démunis du village Bangou à travers le Wandrissyday, c’est l’un des objectifs de cet événement. Le Wandrissyday EVENT’S est un programme de l’association à but non lucratif NPN (NTOUOPCE POUAH NIEUP)dont le  but est de soutenir les enfants Bangou, un groupement de l’Ouest-Cameroun. Les revenus de cet événement seront donc reversés dans les comptes de l’association.

«Nous sommes une association à but non lucratif qui organisons des événements artistiques, culturels, dans le but d’améliorer la qualité de vie des enfants du village Bangou en leur apportant des fournitures scolaires, soins et tisser un lien d’échange culturel avec les femmes de Guadeloupe».

Très ambitieuse, la promotrice attend de la journée du foulard, une grande réussite . Ce sera un challenge  pour elle de réaliser cette 2ème édition ici au Cameroun. Un honneur pour cette jeune dame entourée d’une équipe qui travaille sans relâche.

Le rendez-vous est donc pris pour le 6 août prochain au Christal palace à Douala/ Akwa. Au programme, exposition et stylistes sur scène ainsi qu’un Gala de charité servant à récolter des fonds pour les enfants démunis du village Bangou.

Rachèle KANOU