Elle a porté plainte contre cette famille, mais l’enquête piétine.

Depuis plus d’un mois, Clarisse  Ida Tcheuzu n’a pas eu de nouvelle de sa fillette de 2 ans. Le géniteur a confié sa garde à un membre de sa famille.

Malgré les démarches judiciaires  engagées, rien ne bouge, Ida fait face à une fin de non-recevoir.  La jeune femme dit avoir effectué multiples  voyages  sur Yaoundé où l’enfant se trouverait chez la grande sœur de son compagnon, mais ses déplacements sont infructueux.

«Il a voyagé avec l’enfant  mais  m’a donnée rendez-vous de venir la chercher. J’arrive je l’appelle en vain. C’est un enfant du quartier qui me dit que ma fille a voyagé avec son père. Dans mes recherches, j’apprends qu’elle est à Yaoundé. Mais lorsque j’appelle sa grande sœur, elle me dit que mon enfant n’est pas chez elle en m’insultant me demandant même de ne plus jamais l’appeler », affirme Ida.

Désemparée, elle a porté plainte au commissariat du 8^ème arrondissement  de Douala le 8 mars 2021 et l’une des tantes de sa fille a été interpellée.  Seulement, elle a été relaxée sans suite favorable après avoir avoué que l’enfant se trouve  à Yaoundé.

«L’enquêtrice a dit que le chef d’unité a ordonné sa relaxation mais que je ne m’inquiète pas que  l’enfant reviendra.  Elle me dit qu’elle n’avait pas suffisamment de preuve pour la retenir  au commissariat», dit-elle.

Elle  dit avoir joint l’homme chez lequel  sa fillette se trouve, mais  elle ne reçoit que des injures, des menaces et humiliations. «Ils disent que je donne un million pour reprendre mon enfant. C’est la somme de tout ce qu’ils ont dépensé depuis trois ans que je cohabite avec leur frère. Tantôt, ils vont m’effacer de la terre si je les appelle encore».

Ida Tcheuzu

Violence, la cause de leur séparation…

Ida en avait marre de son homme violent avec qui elle a passé presque trois années. Son  calvaire commence le 10 février  lorsqu’elle décide de quitter le père de son enfant après une ultime violence. « Après avoir été copieusement battue, je fuis la maison et décide de ne plus revenir », explique Ida. Elle dit avoir pris la peine d’expliquer la situation à sa belle famille. Cependant, ayant laissé sa fillette à son papa, il va profiter de la situation pour   amener l’enfant de 2 ans à Yaoundé chez sa sœur avant de prendre la route pour l’aventure.  Depuis ce jour, Ida veut récupérer sa fille, mais elle dit faire face à une farouche riposte de la dame chez laquelle vit son enfant. Elle a déjà engagé diverses démarches, mais plus d’un mois après, elle n’a pas pu revoir sa fillette.

Nous avons tenté de joindre dame Kenfack chez laquelle se trouverait l’enfant, elle nous a raccroché au nez, ayant au préalable manifesté du mépris à l’endroit de nos questions. « Vous êtes le commissariat ? Vous êtes la gendarmerie ? Vous n’êtes qu’une simple journaliste, j’ai déposé ma plainte, on va se retrouver où on va se retrouver », a-t-elle lancé.

Ida demande de l’aide auprès des défenseurs des droits de la femme afin de pouvoir récupérer son enfant.

Rachèle KANOU