AU KENYA : 43% DES FEMMES AGEES DE 15 A 49 ANS PENSENT QU’UN MARI A RAISON DE BATTRE SA FEMME

Une étude réalisée au Kenya a dévoilé que bon nombre de femmes tolèrent les violences domestiques, une révélation qui ahurit plus d’un sur le continent africain.

C’est ce qu’apprend une récente étude du Kenya Démographic and Health Survey (KDHS), menée en 2022 sur les violences domestiques. Les résultats de cette étude surprennent pour ce qui est de l’avis des femmes sur ces violences. Car les femmes kenyanes qui donnent raison aux maris qui battent leurs épouses pour x ou y raison ne sont pas qu’un échantillon de la population féminine kenyane, mais jusqu’à 43% de celles-ci, précisément des femmes âgées entre 15 et 49 ans.

Pour ces dernières, il y a des situations dans lesquelles le mari doit passer sa femme à tabac, tel un enfant ou un adolescent réprimandé par une fessée par son parent. Le KDHS rapporte six (06) raisons émises par ces femmes, celles-ci concernent les négligences domestiques dont le refus de cuisiner pour son mari (19 %) et même le fait de brûler la nourriture qu’il doit manger (6%). Le rapport a également mentionné dans cette catégorie, 24% des dames qui pensent que la femme peut être battue par son mari si elle néglige ses enfants. Mais il y a aussi d’autres raisons en lien avec les rapports conjugaux, ainsi la KDHS indique que « 14% sont d’accord pour dire qu’un passage à tabac est justifié si la femme sort sans le dire à son mari, 19% si elle rentre tard… 34% si elle est infidèle et 13% si elle refuse le droit conjugal ». Ces statistiques sont associées à 18% de femmes qui pensent que leurs consœurs peuvent être battues si elles se disputent avec leurs maris. Plusieurs facteurs expliquent toutefois ces positions féminines en faveur des violences domestiques.

Le poids des traditions

Le continent aussi particulier par les traditions des peuples qui y vivent ne contribue pas toujours à faire de la femme un être à part entière de la société. Ces traditions et dans certains cas les interprétations qu’on en fait continuent de faire germer l’infériorité des femmes, les brandir comme « le sexe faible » et malheureusement même dans les cœurs de celles-ci, ce qui fait en sorte aujourd’hui elles-mêmes constituent des obstacles à leur émancipation.

L’éducation, la socialisation médiatique à la rescousse pour la prise de conscience

Les femmes doivent être au parfum de leurs droits, d’où l’importance de l’éducation. C’est du moins ce que pensent les activistes des droits des femmes. Celles qui ont un parcours éducatif solide savent quelles sont leurs capacités à agir même dans le respect de la tradition. Le cyberspace malgré les points d’ombre qu’il renferme est également un espace qui galvaniserait la confiance de la femme. Car c’est sur cet espace virtuel que les personnes physiques, les organismes agissent pour défendre les droits de la femme et montrer au monde le potentiel de celle qui est la mère de l’humanité et qui mérite à ce titre respect et honneur, disent les militants des droits humains.

Chanelle NDENGBE

 

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