Elles sont nombreuses ces femmes qui accompagnent leurs enfants dans les centres d’examen et ne partent que lorsque la sonnerie du début des épreuves retentit.
Lycée d’akwa-Nord dans le 5ème arrondissement de Douala, nous sommes le 15 juin 2021, premier jour de l’examen du BEPC. Une trentaine de femmes est debout en petits groupes devant le grand portail du centre d’examen. Vêtues en majorité de kaba, elles ont le regard fixé à l’intérieur du centre. Pour assurer la sécurité et l’admission de leur progéniture en salle d’examen, elles ont bravé les fortes pluies du matin pour les accompagner.
«C’est un plaisir pour moi d’accompagner mon petit garçon dans son centre. C’est surtout pour le mettre en confiance ensuite me rassurer qu’effectivement, il commence l’examen», nous dit Georgette. Son unique fils âgé de 13 ans, présente un examen qui pourra lui donner son premier diplôme dans l’enseignement secondaire.
Il était 7h 30, ces femmes sont restées plantées là jusqu’à la sonnerie du début de l’examen. «Bon ! Maintenant je peux partir, au moins je sais qu’il va composer sans problème. Ils ont pris sa température, il avait son cache-nez, son récépissé et sa carte scolaire. Le soir, il va emprunter un taxi pour retourner à la maison», rassure une autre maman. Commerçante au marché de Bonamoussadi, elle a sacrifié cette matinée pour accompagner son enfant dans son centre d’examen.
Notons que certains candidats qui sont arrivés en compagnie de leurs mamans, avaient un manquement dans les pièces exigées qui donnent accès à la salle d’examen. C’est le cas de la maman de Laurel qui dit n’avoir pas retrouvé son récépissé. «Hier quand je rangeais ses effets, on a cherché en vain son récépissé. Donc j’étais obligée de venir l’accompagner pour expliquer la situation au chef du centre. Gloire à Dieu, ils sont compréhensifs, ils l’ont admis en classe en attendant qu’on trouve des moyens pour qu’il soit en règle», indique Charlène.
Indulgence remarquable pour les pièces à fournir mais une rigueur dans le respect des mesures barrières
L’examen du BEPC se déroule sous fond de covid -19. Tous les candidats étaient munis de leur cache-nez. Une des mesures barrières exigées aux candidats, surveillants et les chefs du centre d’examen.
«Nous n’avons laissé aucun enfant entrer sans cache-nez. Les températures sont prises à l’entrée, et les mains lavées et désinfectées avant l’entrée dans les salles car nos vies en dépendent. Pour ce qui est des pièces exigées, nous savons que les enfants sont négligents. Nous avons admis deux candidats sans les récépissés en attendant que la situation soit régularisée», précise Gislaine Membo’o, cheffe secrétariat BEPC, session 2021, centre du lycée d’Akwa-Nord.
L’examen du BEPC a débuté ce jour sur l’ensemble du territoire national. Comme toujours, les femmes qui accompagnent leurs enfants dans les centres n’ont pas manqué à l’appel.
Rachèle KANOU
