Ceci entraîne parfois la mauvaise qualité du travail.

Certaines  coiffeuses  ne soignent pas leur travail ce 24 décembre  à cause de l’affluence.

Marie, mère de Niango 11 ans trouve que la coiffure de sa fille a été faite avec une grosseur peu normale. «On a demandé les gros rastas, la dame a fait les hyper gros rastas. On est obligé de supporter. Tous les salons sont pleins aujourd’hui ».

Tresses, nattes avec extension, mini rasta, passe-mèches chignons afro sont au rendez-vous.

C’est la période de la vache grasse chez les coiffeuses. Elles  doivent tout mettre en jeu pour profiter de cette fête et garder un peu d’argent pour les mois à venir.

« En ce moment, nous faisons tout pour gagner, puisqu’après le 31 décembre, on sera forcément en chômage. Pas question de chasser les clients », nous confie Jeanne, coiffeuse. Pour la circonstance, elle a employé une jeune fille, qu’elle paie à la fin de la  journée et le salaire varie selon la densité du travail.

Les tresses des enfants se payent à partir de 1500f la main d’œuvre.

Le choix de la coiffure revient dans la plupart des cas à la maman ou à la sœur aînée.

« C’est maman qui a choisi ma coiffure. Et j’aime ça, parce que c’est joli », se réjouit Maëva, 8 ans.

Pour la circonstance, les salons de coiffure provisoires ont poussé dans les coins de rues et carrefours. Chacun veut se faire de l’argent, mais halte à la mauvaise qualité du travail.

« Un dame a coiffé ma fille hier, j’étais obligée de défaire et laisser ses cheveux au vent. Elle a tellement mal coiffé,  que même l’enfant n’a pas voulu de cette coiffure », nous dit une maman.

Les enfants s’alignent pour se coiffer, les coiffeuses se sont multipliées, mais toutes ne sont pas des professionnels.

Rachèle KANOU