Une veuve est à la barre contre les membres de son ancienne belle-famille qui l’accusent d’avoir établi un faux acte de naissance à son enfant afin que ce dernier hérite des biens du défunt.
La veuve doit prouver devant le juge que l’acte de naissance de l’enfant qu’elle présente comme celui de son défunt mari, est authentique. C’est une affaire ébouriffante qui est traitée par le tribunal de première instance de Douala-Bonanjo.
Dame Y.D faisait face à sept membres de la famille de son défunt mari ce jeudi au parquet 2000. Devant la présidente du tribunal, elle s’est défendue contre les accusations qui pèsent contre elle. La famille de son défunt mari conteste en effet la paternité de l’enfant qu’elle présente comme celui du défunt. Les plaignants expliquent que ce n’est pas un hasard que l’acte de naissance de l’enfant apparaisse plus de dix ans après la naissance de ce dernier et coïncide avec le décès de l’époux de Y.D. Car en effet, la veuve dit avoir eu des difficultés à établir le document d’attestation de l’existence de l’enfant. L’acte de naissance qui fait l’objet d’un doute d’authenticité a été remis à la présidente du tribunal qui a procédé à un interrogatoire tournant autour de la vie du couple, de la naissance de l’enfant et de sa reconnaissance.
La veuve dit avoir fait la connaissance de son défunt mari en 2001, ils se sont mis en couple, elle a donné naissance en 2008 avant de se marier en 2015. Dames Y.D dit avoir accouché à Sokou, dans la ville de Bafoussam, région de l’Ouest. Elle a donné naissance chez elle et s’est rendue dans un dispensaire par la suite. Son défunt époux à l’époque, était au courant de ce trajet. Jusque là, tout va bien. Mais, la veuve informe que l’acte de naissance de l’enfant a été établi 12 ans plus tard, soit en 2022. C’est donc ici que se pose la question de savoir pourquoi elle a pris tout ce temps pour établir l’acte naissance. Une question qui est restée sans réponse.
En outre, en lisant à haute voix l’acte de naissance controversé, on constate qu’il mentionne le centre d’Etat-civil de Deido et Akwa-nord. Sokou où la veuve déclare s’être rendue n’apparaît nulle part, d’où le suspens. L’enfant qui fait objet de polémique est l’unique du couple, son papa l’aurait reconnu avant son décès. Un ensemble d’éléments qui demandent compréhension.
Une enquête continue pour faire la lumière sur l’affaire que la magistrate a reportée au 31 juillet 2024.
Chanelle NDENGBE