Elle a pris officiellement sa retraite le 31 octobre 2024 à la CRTV, une cérémonie d’aurevoir à la dimension de son travail lui a été dédiée.
C’est une ère qui passe, l’icône de l’audiovisuel après 25 ans années de labeur et d’engouement à la Cameroon Radio Television prend sa retraite. Née en 1964, originaire de Galim dans les bamboutos à l’Ouest Cameroun, son expérience diversifiée a révélé ses performances et réalisations. Sa double ou alors triple casquette de présentatrice, actrice et réalisatrice ont été des atouts pour la soixantenaire durant sa carrière. Sa maîtrise obtenue à la Sorbonne après sa formation à l’École supérieure de réalisation audiovisuelle de Paris, l’ont équipée afin de rendre possible son rêve d’être réalisatrice à l’échelle internationale.
Parcours plutôt brillant, Joséphine Ndagnou par sa détermination a joint l’utile à l’agréable, en participant à plusieurs projets à la Cameroon Radio and Télévision. Pendant la Covid 19, elle a réalisé les cours télévisés en direct afin de permettre aux élèves de s’instruire sans avoir à se déplacer. Ce programme a manifestement soutenu ses atouts.
Mais avant d’être connue comme réalisatrice audiovisuelle, elle a été révélée par sa casquette d’actrice. En 2007 elle réalise son long métrage : Paris À tout prix dans lequel elle relate l’histoire d’une dame désirant aller à Paris coûte que vaille mais y étant arrivée elle découvre que le rêve auquel elle croyait était tout sauf ce qu’elle attendait, cette réalisation l’a positionnée à l’échelle africaine et internationale, elle a reçu des distinctions au Festival Panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPCACO) deux ans après, pareil au festival Vues d’Afrique de Montréal qui font asseoir sa notoriété sur l’Afrique et ailleurs.
Dans les téléfilms à succès, elle révèle ses talents d’actrice et manifeste avec enthousiasme son engagement dans ses projets. L’Etoile de Noudi, Le retraité, Japhet et Ginette ont connus sa participation en tant que cinéaste avant le début de sa carrière dans les années 90. Dans Les saignantes de Jean Pierre Bekoko, son jeu d’actrice s’aiguise et se peaufine en 2005.
Face à un tel parcours inspirant le Directeur de la CRTV s’est adressé à l’assistance durant la cérémonie de sent-off en disant :
«Nul doute que chacun a un souvenir précieux, une image forte de ces années passées ensemble à la CRTV. Joséphine, tu as prouvé dans tous les registres, devant la caméra en tant que présentatrice et derrière comme réalisatrice. Tu as tout donné à la CRTV».
Émue de cette agréable surprise, josephine déclare que c’est peut être un départ en retraite mais elle continuera de rendre service. Elle exprime sa disponibilité à ses plus jeunes collègues pour qui souhaiterait un conseil, une orientation, un avis.
La CRTV reconnaît alors qu’elle s’en va en retraite son travail distingué demeure dans l’esprit de bâtir d’autres futurs hommes et femmes de médias dévoués.
Christagit Womsiepon (Stagiaire)