Malgré le taux de prévalence du VIH Sida en baisse, l’on se rend compte que les femmes sont plus affectées que les hommes.
Les spécialistes parlent d’une nette augmentation chez la jeune fille, surtout celle non scolarisée. Le comité national de lutte contre le sida a fait l’état d’une petite amélioration de données. 499 330 personnes vivent avec le VIH Sida au Cameroun, selon les chiffres de décembre 2021. Les statistiques officielles dénombrent 316 004 femmes, 150 240 hommes et 33 085 enfants de moins de 15 ans. Parmi les personnes atteintes de la maladie, le ministère de la santé compte 25 920 femmes enceintes vivant avec le virus et 4 024 nouvelles infections chez les nourrissons.
Le taux de prévalence au Cameroun est de 2,7%
On est passé de 5,7% en 2018 pour 2,7 % en cette année 2022, c’est dire que le taux de prévalence du VIH SIDA est en baisse au Cameroun.
En matière, de dépistage 3 479 989 personnes ont été testées, dont 25% âgées de 25 à 49 ans. Le taux de dépistage des femmes enceintes est passé de 84 % en 2019 à 95 % en 2021, permettant ainsi à 17 304 d’entre elles de bénéficier des antirétroviraux. De plus, 91% d’enfants nés d’une mère séropositive ont été mis sous traitement.
Côté prise en charge, plus de 3 000.000 personnes vivant avec le VIH sont sous traitement.
La particularité du VIH est qu’il s’attaque aux cellules du système immunitaire, en particulier aux lymphocytes T CD4. Ce sont des cellules qui protègent le corps contre les attaques des maladies et autres infections.
Une personne est séropositive lorsqu’elle a été infectée par le VIH, c’est-à-dire que le VIH est entré dans son organisme et a commencé à se multiplier tandis qu’un malade du sida est une Personne séropositive dont le système immunitaire est fortement affaibli, et qui dès lors est atteinte par des maladies opportunistes.
C’est quoi être «malade du SIDA» ?
Le VIH est le virus de l’immunodéficience humaine. C’est une IST, c’est-à-dire une infection qui peut se transmettre lors de relations sexuelles comme par exemple, l’herpès génital, la chlamydia et la syphilis.
Pour dépister l’infection par le VIH, on réalise une analyse de sang. Lors de ce dépistage, il existe deux possibilités :
Il y a des anticorps → la personne est infectée → la personne est séropositive
Il n’y a pas d’anticorps → la personne n’est pas infectée → la personne est séronégative
Le corps met un certain temps à produire les anticorps, c’est pour ça qu’il existe un délai d’attente pour faire un dépistage après une prise de risque.
Aujourd’hui, si elles suivent leur traitement, les personnes infectées par le VIH restent séropositives et ne tombent jamais malade du sida. Les médicaments permettent de stopper l’évolution du VIH et son impact sur le corps. Ce qui offre une meilleure qualité de vie aux personnes séropositives. Par contre, les médicaments ne permettent pas de se débarrasser du virus totalement. Du coup, la personne reste séropositive.
Le plus souvent, au début de l’infection, la personne séropositive ne présente pas de symptôme significatif, mais elle peut transmettre le virus dès qu’elle a été infectée.
Une fois qu’une personne est séropositive, elle le reste à vie, même sous traitement. Le SIDA n’est pas une fatalité elle nécessite juste une bonne hygiène de vie dans le strict respect de l’assistance médicale car l’on peut vivre plus de 40 ans avec le syndrome.
De nos jours, il existe plusieurs méthodes dans la réduction du risque d’infection, notamment les préservatifs masculins ou féminins, la fidélité et l’abstinence sexuelle.
Géraldine POKA
