Information diffusée à l’occasion de la 10ème édition de la journée mondiale des veuves.
La conférence virtuelle sur les droits des veuves en Afrique organisée par la fondation Sylvia Bongo Ondimba a permis de faire le bilan sur le plaidoyer autour de l’amélioration de la situation des veuves en Afrique.
Ces femmes vulnérables sont non seulement victimes de traumatisme causé par la perte d’un époux, mais aussi de l’humiliation, de la spoliation, parfois des sévices corporels qui leur sont infligés par la belle famille.
Si nous prenons la situation des veuves en Ouganda, on se rend compte que sur 100 femmes, 10 sont veuves contre 2 veufs sur 100 hommes.
Selon le Dr Maxime Hunato, spécialiste de développement et représentant d’ONU-femmes en Ouganda, «30% de veuves en Ouganda subissent des cas de violence, 20% reçoivent des menaces de mort, 35% des menaces d’assassinat des enfants. Elles sont privées de l’héritage, notamment la terre, leurs propriétés sont saisies à la mort de l’époux, la charge des enfants et les dépenses tombent sur les épaules de la femme ; il y a aussi la faiblesse de la législation à cause des coûts et la longueur du processus qui reste un véritable problème pour les veuves», a déclaré Maxime Hunato ce 22 juin 2020 lors d’une conférence virtuelle organisée par la fondation Sylvia Bongo Ondimba. Cette conférence s’est déroulée sous le thème, «Droits des femmes, droits des veuves : quelle situation en Afrique en 2020?».
Rappelons qu’on doit cette journée, célébrée depuis 2011, à la Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba. Elle s’est en effet engagée dans la promotion et la protection des droits des personnes fragilisées.
Sous son impulsion, le Gabon a porté aux Nations Unies un projet de résolution qui a été adopté par l’Assemblée Générale des Nations-Unies le 21 décembre 2010.
Cette journée permet une chose cruciale «chaque année on se souvient que le combat pour leur droit et celui des orphelins est un combat de tous les jours, un combat sans relâche et qui se mène sous différents fronts : anthropologique, législatif, psychologique et sociétal», a affirmé lors de la Vidéo conférence, Simone Mensah vice-présidente de la fondation Sylvia bongo.
Selon Ban Ki-moon le secrétaire général de l’ONU, «Lorsqu’elle perd son mari, la femme ne devrait pas perdre ses droits. Pourtant, 115 millions de veuves vivent dans la pauvreté et 81 millions ont été victimes de violences physiques. Les filles mariées à des hommes beaucoup plus âgés sont particulièrement vulnérables».
Sous le thème «Protégez les droits de la veuve, changez de mentalité», le Cameroun se joint à la communauté internationale pour célébrer la journée des veuves.
Rachèle KANOU