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MORT DE SAMUEL WAZIZI : KAREYCE FOTSO ET DES LEADERS D’OPINION EXIGENT DES EXPLICATIONS

Elles demandent une enquête sur la mort du journaliste.

C’est un décès qui crée le tollé sur la toile depuis quelques jours. Malgré le communiqué du gouvernement qui rejette les causes de la mort de Wazizi, certaines femmes influentes réclament la lumière sur cette affaire.

Sur Facebook, la chanteuse Kareyce Fotso déplore les circonstances de la mort du journaliste de 35 ans et demande au gouvernement d’éclairer la lanterne des camerounais.

www.griote.tvKareyce Fotso

«C’EST DE TROP !!! wazizi Journaliste Camerounais emprisonné à la prison centrale de Yaoundé, mort depuis août 2019, sa famille n’est pas mise au courant. 10 mois plus tard on nous annonce sa mort. Nous exigeons la vérité sur son décès», écrit l’artiste musicienne, avant de poursuivre avec une succession d’interrogations et d’émoticônes exprimant son courroux. «Qu’est ce qui s’est passé? WHY? Il y a même quoi? Qu’est ce qui se passe même? C’est quoi la suite? Tired. Colère. Garder le corps de quelqu’un 10mois sans dire à sa famille. what is the project?», C’est quoi le projet? S’interroge-t-elle. Elle rejoint ainsi le combat «JusticeForWazizi» lancé depuis l’annonce par les médias de la mort du journaliste anglophone.

Disons que depuis un moment l’artiste Kareyce Fotso s’intéresse à l’actualité sociale du pays, cela fait trois jours qu’elle a changé son profil Facebook. Elle l’a remplacé par l’image de la femme et son bébé dans le dos qui avaient été tués à bout portant par des soldats camerounais, dans le septentrion.

Dans la classe politique, Edith Kah Walla et son collectif stand up for Cameroon, par le biais d’un communiqué du 4 juin 2020, s’insurgent contre la mort de Wazizi. «C’est une mort de trop. C’est une victime de trop. C’est une vie d’un citoyen éteinte par un État qui était censé le protéger», dénonce le communiqué de l’organisation.

www.griote.tvKah Walla

Elle exige au gouvernement de s’expliquer sur les raisons de l’arrestation et de l’incarcération de Samuel Wazizi. «Le gouvernement doit fournir une explication de ce dont il était accusé et des raisons de son arrestation; Une description de ce qui s’est passé au moment de l’arrestation; Une explication du moment, du lieu et de la raison pour laquelle il a été blessé et finalement tué; Les noms des personnes responsables de sa mort, y compris celles qui ont ordonné son arrestation et sa détention; Une feuille de route sur la manière dont la justice sera rendue à Samuel Wazizi», indique la note.

Michèle Ndoki quant à elle, relie la mort de Wazizi à un système dictatorial. «C’est ainsi que vous savez que vous vivez sous une dictature : un journaliste est arrêté, meurt pendant sa garde à vue, et les avocats et la famille savent près d’un an après. C’est insupportable et on ne peut pas nous demander de continuer à le supporter», laisse entendre l’avocate.

www.griote.tvMe Michele Ndoki

Samuel Wazizi a été arrêté et détenu au secret en dehors de toute procédure légale selon son avocat Me Emmanuel Nkie. Depuis son arrestation le 3 Août 2019, son frère dit l’avoir rencontré une seule fois alors qu’il était encore détenu à Buea.

Pourtant selon le communiqué du gouvernement, le journaliste n’est pas mort à la suite d’une quelconque torture, mais des suites de maladie. «Au moment de son interpellation, il était déjà malade. C’est dans cette mesure qu’il fut transféré à Yaoundé dans un état «inquiétant» où il décède le 17 aout 2019. Son certificat de décès est établi et sa famille a été informée», indique la note du gouvernement.

Rachèle KANOU

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