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PROTESTATIONS A DOUALA: LES DÉLESTAGES PROLONGES PERTURBENT LES ETUDES DES ELEVES

Les mamans et les jeunes du quartier ont barricadé les routes ce mercredi matin, pour réclamer le retour de l’électricité, partie depuis plus d’une semaine.

Pancartes dans les mains, ces femmes et leurs jeunes enfants en colère, ont envahi la route principale du lieu-dit 54 escaliers, au quartier Bépanda. Debout ou assis à même le sol, ils scandaient à voix haute «trop c’est trop, nous voulons la lumière… nous voulons la lumière, nos enfants souffrent».

En effet, depuis le 1er Janvier, les habitants de ce quartier sont victimes de la baisse de tension électrique et des coupures intempestives qui empêchent les élèves d’étudier leurs leçons. Ils paient le lourd tribut de ce dysfonctionnement, en cette période d’évaluations qui conduit aux examens officiels. «Depuis près d’un mois je n’étudie pas normalement et je suis en classe d’examen. J’irai écrire quoi à l’examen ? Est-ce que les correcteurs tiendront compte de cela ? Mais non», se lamente Laurine. Cette élève de la classe de terminale n’est pas allée à l’école ce jour. Devant la riposte des hommes en tenue armés qui dispersent la population à coup de gaz lacrymogène et balles blanches, elle a eu peur et est restée à la maison comme plusieurs autres élèves.

Cet acte de la police et de la gendarmerie, a presque révolté la population déjà en furie. «Ils ont étouffés nos mamans et les bébés avec le mami-water, tiré les balles blanches sur nous parce qu’on revendique nos droits. Qu’ils aillent chercher même Biya, c’est la lumière que nous voulons ici» argue un jeune en colère.

En dehors des études des enfants troublées par l’absence d’électricité, les mamans se plaignent aussi de leurs aliments moisis dans les congélateurs ainsi que des batteries de téléphones déchargées. «J’ai vidé mon congélateur ce matin, tout est allé à la poubelle. Il faut payer le taxi pour charger ma batterie. En pleine campagne et ils veulent qu’on les vote, qu’ils essaient de changer», déplore une maman du quartier.

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Malgré la venue de Fombele Mathias Tayem, sous-préfet de Douala 5ème descendu sur les lieux pour calmer la situation, les populations sont restées sur le pied de guerre. C’est à l’arrivée des responsables de la structure en charge de la distribution de l’énergie, que les habitants de Bépanda Safari se sont calmés.

Rachèle KANOU

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