Elles n’ont pas pu accéder à leurs activités à la suite de l’éboulement de terrain causé par de fortes pluies.
Voulant joindre leurs plantations où encore d’autres métropoles, elles ont été stoppées au lieu-dit Dodji. C’est à Babadjou sur la nationale numéro 11. Cette route s’est coupée en deux empêchant tout mouvement, que ce soit en véhicule ou bien à pieds. Un calvaire, certaines ont même été obligées de passer la nuit à la belle étoile et ce jusqu’à ce que la circulation se soit rétablie.
«J’ai voyagé avec les enfants, mais nous sommes arrivés, on ne pouvait plus continuer. Les autres sont entrés dans la brousse pour sortir de l’autre côté, moi déjà, je ne pouvais pas avec l’enfant», affirme une dame.
Ce 24 mars, à cause de la catastrophe qui a empêché plusieurs personnes de se mouvoir, des femmes cultivatrices, habitantes de Babadjou, ont décrié une journée perdue surtout en cette saison de semailles.
«Avec ces fortes pluies, on arrive déjà pas à travailler. Maintenant c’est la route. C’est vraiment très compliqué en ce moment. Faut que le gouvernement se penche sur notre situation. Qu’on arrange définitivement cette route, sinon ça risque être très grave pour les jours à venir», implore une autre femme.
Pour les plus courageuses, elles ont emprunté les voies de contournement, passant dans les broussailles pour rejoindre l’autre côté de la route. Récipient ou sac sur la tête, canne de circonstance en main, certaines ont bravé ces intempéries pour vaquer à leurs occupations.
Faut-il le noter, le tronçon Babadjou-Bamenda est en chantier depuis environ 4 ans. Les travaux avaient été interrompus après une attaque des groupes armés attribuée aux séparatistes. Depuis lors, les déplacements sur cette route qui relie la ville de Mbouda à la région du Nord-Ouest sont devenus un calvaire en toute saison, ceci, au grand désarroi des populations.
A peine quelques jours de pluie, qu’il n’est plus facile d’aller et revenir sur cette route. Depuis plus de quatre ans, elle n’a reçu aucune couche de bitume. Un état des lieux qui plombe les activités des usagers de cette route. Ces derniers lancent un cri de détresse et appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités.
Rachèle KANOU