La perte permanente des cheveux chez les femmes est héréditaire selon Dr NCOZA Dlova.
C’est à partir d’une étude variée en collaboration avec certains scientifiques, qu’elle a pu découvrir en 2019, la cause majeure de la perte de cheveux chez les femmes africaines ou d’ascendance.
Cette étude révolutionnaire dénommée «variant PAD13 in Central Centrifugal Cicatricial Alopecia (CCCA)», publiée dans une revue en science médicale, le New England Journal of Medecine, révèle que la perte constante des cheveux chez les femmes est une maladie héréditaire.
«Le gène, la peptidylarginine désaminase 3, (PAD13), qui intervient dans la modification post-traductionnelle des protéines essentielles à la formation de la tige pilaire, a été mutée chez la majorité des patients atteints, ce qui suggère que la maladie est génétiquement hétérogène», explique la dermatologue. L’étude a été faite sur les patients atteints de CCCA recrutés à Durban en Afrique du Sud et à Winston-Salem, en Caroline de 2013 à 2017.
Selon la Doyenne et directrice de l’école de médecine clinique de l’Université du KwaZulu-Natal (UKZN) en Afrique du Sud, et dermatologue de renommée internationale, les personnes qui tirent leurs cheveux ou utilisent du tissage ou des tresses serrées pour se coiffer ont tendance à perdre leurs cheveux.
«La perte de cheveux due au CCCA se produit principalement dans la partie centrale du cuir chevelu. La perte de cheveux s’étend vers l’extérieur selon un modèle centrifuge ou circulaire et est généralement progressive, bien que certaines personnes aient une progression rapide de la perte de cheveux. La CCCA provoque la destruction des follicules pileux et des cicatrices entrainant une perte de cheveux permanente», nous dit-elle.
La première dermatologue noire diplômée d’UKZN affirme que les symptômes du CCCA peuvent varier et inclure des démangeaisons, des brûlures, des picotements, des boutons douloureux sur le cuir chevelu, de la douleur ou alors le patient peut ne ressentir aucun symptôme.
En ce qui concerne le traitement de cette maladie, elle recommande à toutes les personnes qui ont cette mutation génétique de garder les cheveux naturels, éviter tous les traitements brutaux sur leurs cheveux à savoir défrisages, utilisation des tissages, et de perruques lourdes qui exercent une traction sur les cheveux.
Dr NCOZA Dlova est Sud-africaine et diplômée en médecine. Le sujet de son doctorat portait sur les maladies ethniques de la peau et des cheveux. Elle a encadré 17 étudiants en maitrise et supervise actuellement des doctorants.
Rachèle KANOU
