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UNE FEMME MORTE SUSPECTÉE D’ÊTRE L’AUTEURE DU DÉCÈS D’UN GARÇON

Au lendemain de l’enterrement d’une femme à Douala, les voix se sont élevées pour lui attribuer la responsabilité de la mort de l’enfant de sa voisine.

Alice (prénom d’emprunt) est décédée deux semaines après les obsèques du  garçon de 6 ans au quartier PK 10 dans la capitale économique du Cameroun. Elle a été inhumée le 19 février 2021, dans un cimetière de l’arrondissement de Douala 3ème. Sa mort subite a grandement surpris la famille et le voisinage. Car elle n’a présenté aucun signe alarmant, aucune manifestation d’une simple maladie.

Alice, très souriante et très joviale de son vivant, a laissé place à de la suspicion au lendemain de ses obsèques. Quelques jours avant la mort de la commerçante, le quartier était éprouvé par le décès soudain d’un garçon âgé de 6 ans, fils de sa voisine d’en face. La famille révèle alors avoir effectué des rites traditionnels sur le corps de l’enfant de sorte que le responsable de sa mort le suive dans les brefs délais.

Les habitants du quartier sont donc arrivés à la conclusion à tort ou à raison, que la femme qui venait de mourir est « celle qui avait tué cet enfant ».

Des sources révèlent que quelques jours précédant sa mort, l’entourage d’Alice avait remarqué des actes étranges. On avait l’impression qu’elle s’adressait au garçonnet qu’elle était la seule à voir «Quitte ici ! Quitte devant moi ! », lançait-elle, en prononçant parfois le prénom de l’enfant décédé.

La curiosité était davantage au rendez-vous durant les obsèques de la jeune femme, en raison des phénomènes incompris du voisinage, qui se sont produits sur sa dépouille. De ses yeux coulaient des larmes et des narines du sang, de telle sorte que l’on était obligé de nettoyer régulièrement durant la veillée mortuaire.

Ces évènements ont amené certains à voir en sa disparition la foudre de la mort du jeune garçon. De par les expériences déjà  passées ils concluaient que les manifestations sur le cadavre étaient le résultat d’un forfait qu’elle avait commis et qui l’avait conduite là. C’est d’ailleurs ce qui ressort du témoignage d’un voisin qui affirme  » quand le corps de quelqu’un coule des larmes, cela signifie que sa mort n’est pas naturelle et que ce sont ses propres actes qui l’ont mené là ».

Telle est donc la situation qui prévaut au quartier Pk10 à Douala, ou la plupart des habitants d’ailleurs se plaignent de pratiques de sorcellerie. Cependant ce possible phénomène de « retour à l’envoyeur » grâce aux méthodes des traditions africaines semble séduire certains en tant que règlement de justice dans notre société où l’insécurité est grandissante, tandis que pour d’autres, il faudrait s’en tenir à loi et aux investigations, les traditions n’étant pas toujours clairvoyantes.

Les médecins précisent tout de même qu’il arrive qu’un cadavre dégage des sécrétions.

Chanelle NDENGBE

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