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YAOUNDÉ : UNE FAMILLE TRAÎNE UN HOMME DE 45 ANS EN JUSTICE POUR AVOIR VIOLÉ LEUR FILLE DE 8 ANS

L’homme placé sous mandat de dépôt n’est personne d’autre que le voisin de la petite fille violée.

La victime dit avoir été muselée par cet homme qui a menacé de tuer son père et sa sœur au cas où elle le trahirait. Les faits se sont déroulés il y a quelques semaines à Yaoundé/ Soa.

«Tonton Gaby» comme l’appelait affectueusement la fillette est le voisin avec qui, les parents se sont familiarisés. La victime passait le clair de son temps chez ce dernier, mais ils étaient loin de s’imaginer le pire. Gabin Nzana de son vrai nom, était très gentil avec la petite et faisait des cadeaux à cette gamine de temps en temps, d’après nos sources.

La fillette a déclaré aux enquêteurs que quelques jours avant, son gourou lui faisait visionner sur sa tablette numérique des vidéos à caractère pornographique. Le jour du sale boulot, l’homme de 45 ans a pris le temps de la bâillonner avant de passer à l’acte sexuel.

Le pot aux roses sera découvert par la sœur aînée de la gamine quelques jours après, alors que cette dernière ressentait des douleurs atroces au niveau de son vagin.

Interrogée, la petite révèle ce qui s’est passé avec «Tonton Gaby», mais elle supplie également ses parents de ne pas le lui demander de peur qu’il s’en prenne à leur vie comme dans ses menaces. Conduite à l’hôpital, les examens vont démontrer que la fillette a effectivement été violée.

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La famille a donc saisi la brigade de gendarmerie de Soa. Et à la suite d’une enquête, le pédocriminel présumé a été déféré le mercredi 3 juin au parquet de la ville de Mfou, où il sera mis sous mandat de dépôt dans l’attente d’un procès pour viol sur mineur.

Les cas de viol sur mineurs sont légion au Cameroun. D’après une étude du ministère de la santé publique, sur une population de 37719 filles et femmes camerounaises, 5.2% ont été victimes de viols et près d’un quart d’entre elles avaient moins de 10 ans au moment du viol. Et selon l’UNICEF en 2015, 60 adolescentes sur 100 étaient touchées par les violences sexuelles au Cameroun et la plupart des violeurs étaient des personnes bien connues de la famille.

Illustration : quotidienmutations.cm

Rachèle KANOU

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