C’est l’histoire de Myriam, 38 ans et mère de trois enfants que nous avons recueilli le 23 juin dernier au tribunal de première instance de Douala Bonanjo.
Une histoire incroyable mais vraie, Myriam arpente les rues du tribunal depuis un mois du fait de ce qu’elle vit dans son couple, elle emploie tous les moyens pour trouver une solution à son problème. La dame a perdu le sommeil.
« Je suis mariée depuis dix-sept ans et imagine quoi ! Tout est faux mon acte de mariage est faux et je ne sais si moi-même je suis vraiment encore moi ou c’est la copie qui marche seulement ici dehors. » ,
déclare Myriam désemparée.
En effet, après 17 ans de mariage, elle a découvert que son acte de mariage est un faux, sans aucune souche à la mairie de Douala 5ème où elle l’union est sensée être enregistrée.
Tout commence par une idée de voyage, la dame doit se déplacer pour l’hexagone ; Myriam entame la procédure d’obtention de passeport qui échoue pour documents non conformes. Pas très surprise, elle pense tout d’abord que le problème provient de son acte de naissance. Elle entame donc une procédure de reconstitution de son acte de naissance. « Voilà que je pars d’abord au commissariat là-bas à l’émigration voir un ami qui m’a dit que mon acte de naissance peut être faux que je cherche à faire la reconstitution au tribunal « . C’est en menant sa requête qu’elle tombe sur une nouvelle qui va l’assommer.
Dans sa quête, Myriam découvre le pire, son acte de mariage est « sans souche » chose incompréhensible, la jeune dame fait appel à son époux, allé en mission qui lui dit le contraire. Chose curieuse dans cette histoire, Myriam après s’être rendue au centre d’état civil annexe de Douala 5 pour vérifier les affirmations de son mari, « on me demande si je ne me suis pas trompée de centre d’état civil parce que même l’officier qui a célébré le mariage ne figure pas dans la liste du personnel de la mairie de cette période-là».
Ayant expliqué cette curieuse situation à son époux, « même mon soi-disant mari est toujours en mission et depuis lors, il est introuvable et pas du tout joignable ».
Le mariage civil du couple de Myriam avait été célébré dans la maison de son père juste après le mariage traditionnel (la dot). Pour le moment, elle essaye d’encaisser le coup.
Guy Henri BEMGA
Voilà ce qui arrive quand on célèbre un mariage en privé. Elle doit porter plainte contre son mari pour faux et usage de faux, parceque, je suppose que c’est lui qui a fait venir ces faussaires.