La maman de la jeune dame dit être victime de violences à la fois physiques et morales dont l’auteure n’est autre que sa fille.
La zone dite quartier 9e dans la ville de Buea, région du Sud-Ouest du Cameroun, a fait l’objet d’un scandale le mardi 11 janvier 2023, à la suite de l’arrestation d’une jeune femme bourreau de sa propre maman, qui porte les marques des blessures.
La violence d’Enjema, un coup de trop, la goutte qui déborde le vase
Enjema également mère d’enfant est accusée d’avoir brutalisé sa maman le 1er janvier, ainsi le rapporte un témoignage du voisinage.
«Sa mère nous a dit que Enjema l’a poussée l’autre jour jusqu’à ce qu’elle est tombée brutalement et qu’elle a eu des blessures.»,
a déclaré un habitant de la localité.
Si on aurait pu penser à une quelconque crise ou un trouble temporaire chez la jeune femme, les révélations de sa mère s’avèrent choquantes. Elle affirme à la police que sa fille la fait souffrir depuis maintenant six (06) ans. «Depuis 2017, je n’ai pas de paix à cause d’Enjema » a-t-elle précisé.
La mère se plaint des mauvais traitements que sa fille lui inflige régulièrement et qui psychologiquement l’abattent. Le cas du premier janvier était une goutte de trop dans cette aventure douloureuse pour la maman. Elle raconte que le drame est survenu après son refus d’octroyer de l’argent à sa fille, ce que celle-ci n’a pas digéré. « Le 1er Janvier, elle m’a demandé de lui donner de l’argent, j’ai dit que je n’avais pas d’argent à lui donner ». Une réponse qui a conduit la jeune femme à violenter sa mère en poussant cette dernière jusqu’à ce que blessures s’en suivent. Mais c’était loin d’être terminé pour la maman, elle poursuit son récit en disant : « le lendemain, elle a porté mon pot de soupe … et a jeté, me demandant de quitter la maison de son père ».
La confusion, la déception, dans un climat de peur
La peur n’est pas le seul sentiment qui a alimenté le cœur de la maman victime depuis toutes ces années. Elle est également confuse et déçue par l’attitude de sa fille. Elle n’arrive pas à s’expliquer une telle violence et un tel mépris. Non plus à trouver où elle a échoué et comment elles en sont arrivées à ce point. Au contraire, elle estime être la seule à lui avoir témoigné de l’amour et de l’affection lorsqu’elle en avait le plus besoin. Elle déclare ainsi «quand elle a mis au monde sa fille, le géniteur l’a abandonnée et j’étais la seule à m’occuper d’elle et du bébé ». Face à toutes ces révélations, les regards n’ont pas manqué de se tourner vers la fille de la victime pour entendre ses explications.
Accusations réfutées et indifférence de la fille
Enjema interrogée par la police sur l’attitude envers sa mère nie tout en bloc. Un habitant du quartier présent lors de l’interrogatoire rapporte que « Elle a dit à la police que tout ce que sa mère disait était un mensonge ». Affirmant être innocente, avant sa saisie par la police, elle a refusé de s’excuser auprès de sa maman à la demande des habitants du quartier. Ceux-ci n’ont pas hésité à lui infliger une bastonnade devant ce refus. Elle a été conduite par la suite au poste de police de Muea, localité d’une chefferie de 2e degré de la ville.
