Dans une lettre  écrite  ce 25 juin et face à la presse, le journaliste, soupçonné d’être impliqué dans la publication de la nudité de Malicka Beyemi  sur les réseaux sociaux demande pardon. 

L’homme de médias et célèbre commentateur sportif dit regretter aux larmes,  cette situation malheureuse.

«Malika, toi dont la dignité et l’honneur ont été bafoués, je te demande pardon. En tant qu’homme, grand frère et père, je regrette tout ce qui s’est produit. », peut-on lire.

Dans une  suite logique, il s’incline devant la famille de Malicka et dit avoir conscience de la souffrance qu’elle peut endurer depuis la publication des images obscènes avec au devant de la scène leur fille Malicka.

«J’imagine votre colère et votre souffrance de voir l’intimité de votre enfant ainsi dévoilée et mise sur la place publique. Je ne sais pas si vous aurez la force de pardonner, mais je vous le demande humblement. ». Il rajoute souhaiter l’apaisement des cœurs, mais aussi que Malicka retrouve son « anonymat protecteur et cette tranquillité qui lui permettront de se reconstruire», espère le patron de Radio Sport Info, l’entreprise dans laquelle l’acte sexuel s’est produit.

Un pardon qui s’adresse particulièrement aux femmes et personnées choquées par ces images

« Mes excuses les plus sincères, je les présente à toutes ces femmes et à tous ces hommes qui ont été choqués. », déclare Martin avant de mettre un accent sur les « personnes fragiles » qu’il accompagne, notamment les « handicapés hommes et femmes, jeunes et vieux » qui lui ont fait confiance. Il dit ne pas imaginer leur peine et leur souffrance.

Conférence de presse en présence de l’épouse de Martin

Des excuses à l’ endroit de sa propre famille  touchée par cette histoire de mœurs

«Enfin, à ma femme ici présente et à mes enfants, je demande pardon. Pardon d’avoir fait de votre vie un enfer. Milan Kundera disait ‘’…Vivre dans un monde où nul n’est pardonné, ou rédemption est refusée, c’est comme vivre en enfer’’. Oui notre vie actuelle est devenue un enfer, je ne le souhaite à personne ».

Martin Camus MIMB par la même occasion a annoncé la désactivation de ses comptes sur les réseaux sociaux (Facebook ; Instagram). Il dit se retourner à Dieu, à genoux, pour  demander pardon.

Rappel des faits

16 juin: Le journaliste sportif est au centre des accusations de publication sur internet d’images portant atteinte à la vie privée d’une jeune dame. Des images « indécentes et humilantes » , selon les mots du collectif Universal lawyers and human rights defence qui défend Malicka Bayemi dans cette affaire.

Sur l’une des photos prises dans le bureau de Martin, la jeune femme est nue, avec son postérieur à découvert et sur une sextape, elle fait une fellation. Seulement, il n’y a qu’elle qu’on voit et non les hommes qui l’accompagnent.

16 juin: Après cette publication des images sur internet, Martin Camus Mimb déclare qu’un couple venu lui rendre visite s’est mis à son aise, alors qu’il l’a laissé pendant 10 minutes dans son bureau. Surtout il crie au complot.

Tout de suite derrière, plusieurs femmes l’accusent d’être un prédateur sexuel, il leur aurait fait des propositions indécentes et à certaines des attouchements. S’y ajoute le gérant d’un Hôtel dont les employées se plaignaient souvent de retrouver Martin nu dans sa chambre, lorsqu’il y logeait. Ainsi, des influenceurs web, des journalistes et membres de la société civile se sont saisis de l’affaire.

Wilfrid Eteki  et Martin Camus Mimb

19 juin: Face à la déferlante des critiques et la vague d’indignation, Wilfrid Eteki, l’autre protagoniste de l’histoire fait une sortie nocturne pour présenter ses excuses. Mais, la pression monte de plus belle lorsque Martin reprend cette publication sur son mur et dit accepter lesdites excuses en tant que patron de Radio Sport Info, lieu dans lequel ont été prises les photos et vidéos.

Cette communication disparait aussitôt et cela entraine une autre levée de boucliers. Désormais les proches de Martin se désolidarisent après leurs premiers messages de soutien. Une entreprise partenaire et son éditrice annoncent suspendre leur collaboration.

23 Juin: La ministre de la promotion de la femme et de la famille  dénonce des  « faits d’une extrême gravité, menaçant l’avenir des jeunes et surtout des jeunes filles ».

24 Juin: une citation directe du collectif des avocats de Malicka est déposée au tribunal de première instance de Douala-Bonanjo « dans le souci de voir cette affaire être menée séreinement », nous dit la communication de Universal Lawyers and Human Rigth Defence.

Des femmes protestent devant RSI

25 Juin: des femmes font un sit-in devant RSI

25 Juin: Martin Camus Mimb demande pardon

Plainte contre les auteurs de création de faux comptes Facebook au nom de Malicka

Dans la communication des avocats de Malicka, il est dénoncé la « déferlante tous azimuts de comptes Facebook attribués à Dame Bayemi Malicka, lui imputant photos et vidéos inconvenantes. », deux des personnes qui agissent sont au Cameroun et quatre autres à l’étranger. Toutes ces personnes ont été identifiées et feront l’objet de poursuite, selon des sources bien introduites.

En attendant la suite de cette affaire, des femmes ont fait un sit-in devant les locaux de la RSI cet après-midi, pour dire Stop aux violences sexistes et sexuelles.

Rachèle KANOU/ Chantal Mveng