Une poursuite judiciaire a été engagée par le collectif des avocats d’universal lawyers and human rights defence contre des cybercriminels déjà identifiés, qui manipulent les faux comptes Facebook au nom de la jeune femme dont la nudité a été exposée sur les réseaux sociaux.
Des comptes et pages Facebook au nom de Malicka Bayemi ont été créés quelques heures après la publication de ses images sur les réseaux sociaux. Des profils qui ne lui appartiennent pas si l’on s’en tient au communiqué de ses avocats et même la version de la jeune femme, selon notre source.
« Des comptes ont été ouverts par des quidams ayant intérêt à la salir alors que son vrai compte avec lequel elle ne communique plus, ne porte pas son nom de famille. Ils ne le savaient apparemment pas ! Sur ces comptes des interventions qui ne sont les siennes et quelques vidéos que pouvaient seuls détenir un des protagonistes qui semble ne plus avoir rien à perdre! Des audios qui ne sont pas les siens, bien loin de sa voix», apprend-t-on de Maître Dominique Fousse avocate en tête du collectif constitué pour la cause de Malicka
Selon ses avocats, il s’agit bel et bien des comptes Facebook attribués à Malicka Bayemi lui imputant au passage des vidéos, photos inconvenantes et mettant à son actif des propos qu’elle n’a pas tenus.
«Pour s’être amusé un instant, les gens veulent seulement me lyncher ?».
Nous avons ici l’un des textes publiés avec une vidéo de la jeune femme, dont seuls les esprits avertis pourront savoir qu’il s’agit d’un faux profil. Il a été publié au lendemain des faits, sur l’une des pages récemment créées et qui comptabilise au moins 4964 followers. Sur cette page, la dernière publication qui date de trois jours, porte sur la lettre d’excuse de Martin Camus Mimb. L’un des accusés dans cette affaire de mœurs. Ensuite la mise à jour de la photo de profil avec l’image de Malicka.
Conférence de presse de Martin Camus Mimb
Une plainte pour cybercriminalité déposée au tribunal de première instance de Douala Bonanjo
Les avocats de la jeune femme, disent avoir identifié les personnes qui manipulent ces faux comptes. Une procédure judiciaire est engagée contre ces dernières.
«Nous avons déjà pu identifier formellement deux des personnes qui agissent ainsi sur le sol camerounais et six autres sur le plan international. Dans la même veine, une consœur du barreau de Paris, Me Marie Claude Edjang et un confrère du barreau de Virginie, Me Brice Fotso ont accepté de nous prêter mains fortes pour des procédures à initier contre les protagonistes de l’étranger, notamment en France, au Canada et en Angleterre», lit-on dans le premier communiqué d’Universal lawyers and human rights defence, publié le 24 juin dernier, dans l’affaire de mœurs impliquant Martin Camus Mimb.
Malicka n’a pas accordé d’interview …
Une publication attribuée à un journal suisse prétendait avoir obtenu une réaction de la jeune dame, il n’en est rien selon nos sources.
«Ma vie a été détruite. En plus j’ai été calomniée», il s’agit de fausse réaction publiée et reprise sur plusieurs plateformes. Une interview montée de toutes pièces, nous fait-on savoir et qui est passible de poursuites.
Manifestion des femmes devant RSI
Les faits
Rappelons que depuis le 16 juin 2021, le journaliste sportif Martin Camus Mimb est au centre des accusations de publication sur internet d’images portant atteinte à la vie privée d’une jeune dame. Des images « indécentes et humilantes » , selon les mots du collectif Universal lawyers and human rights defence qui défend Malicka Bayemi dans cette affaire.
Sur l’une des photos prises dans le bureau de Martin, la jeune femme est nue, avec son postérieur à découvert et sur une sextape, elle fait une fellation. Seulement, il n’y a qu’elle qu’on voit et non les hommes qui l’accompagnent.
Après cette publication des images sur internet, Martin Camus Mimb déclare qu’un couple venu lui rendre visite s’est mis à son aise, alors qu’il l’a laissé pendant 10 minutes dans son bureau. Surtout il crie au complot. Une déclaration qui n’a fait qu’envenimer la situation, créant des vagues d’accusations et d’indignations contre le journaliste et Wilfrid Eteki, l’autre protagoniste de l’affaire.
Le 24 juin 2021, un collectif d’avocats dirigé par Me Dominique Fousse, avocate au barreau du Cameroun, a déposé une plainte au tribunal de première instance de Douala. Le lendemain, devant les médias et à travers une lettre écrite, Martin Camus Mimb présentait ses excuses à la jeune dame.
Rachèle Kanou