AFFAIRE MARZOUKA OUMMOU HANI : LE TRIBUNAL REPORTE LE PROCES AU 17 AOUT 2023

Le suspens ne s’est pas éteint aujourd’hui pour tous ceux qui suivent l’affaire Marzouka Oummou Hani.

Au tribunal de grande instance de Ngaoundéré, il y avait du beau monde ce jeudi 20 juillet venu soutenir l’adolescente de 17 ans. La nouvelle bachelière ne s’y est pas rendue, la mineure était représentée par Me Ndegoué Raphael, Me Koulagna, qui ont été rejoints dans cette affaire par un collectif de dix avocats. Autour de celui-ci, une forte mobilisation de personnes venues témoigner leur solidarité.

Selon notre source, le Djaouro Mohaman Ahman, chef du village Idool est arrivé au tribunal aux environs de 8H30 accompagné de quelques personnes, faisant des va-et-vient dans la cour.

Une fois le procès ouvert aux environs de 10h30, le magistrat en charge de l’affaire le juge Nyobe a exigé de recevoir l’original de la citation directe au détriment des copies qui se trouvaient devant lui, et a de ce fait reporté le procès au 17 août 2023. Mais avant le renvoi du procès, une question a été posée « C’est vous monsieur Mohaman Ahman qui réclamez 150 000 000 FCFA à une mineure ? », l’homme ayant répondu par l’affirmative a occasionné les rires de l’assistance.

Pour rappel, la jeune Marzouka Oummou Hani, s’est attirée les foudres du Djaouro Mohaman Ahman du village Idool à cause de son roman Mon père ou mon destin paru aux éditions MD. Dans ledit roman, il lui est reproché d’avoir décrit de façon « malsaine » et « blasphématoire » le village Idool et son fondateur. Le Djaouro traine la jeune fille en justice pour l’interdiction de la vente de son livre et réclame des dommages et intérêts de 150 000 000 francs cfa. L’histoire qui s’est retrouvée sur la toile il y a très peu n’a pas manqué d’émouvoir au point où des soutiens se manifestent en faveur de la nouvelle lauréate du baccalauréat. Au rang de ces soutiens, le Réseau international des femmes avocates (RIFA) qui a rendu public un communiqué en ce jour relatif au respect des droits de l’accusée mineure. « La liberté d’expression droit constitutionnel au Cameroun dont le respect s’impose à toutes les autorités camerounaises : judiciaires, politiques et traditionnelles », lit-on dans ledit communiqué signé par la secrétaire générale Félicité Esther Zeifman.

Chanelle NDENGBE 

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