UNE ELEVE POURSUIVIE POUR REPRESENTATION PEJORATIVE DU VILLAGE IDOOL DANS SON ROMAN: LE PLAIGNANT RECLAME 150 000 000 FCFA

Marzouka Oummou Hani, 17 ans doit comparaître devant le tribunal de grande instance de Ngaoundéré demain 20 juillet 2023, pour avoir dit-on terni le nom du village IDOOL dans son roman. 

La petite orpheline est poursuivie pour « diffamation, complicité de diffamation » à l’endroit de son village et de Sidi, père fondateur dudit village.

Une histoire invraisemblale, mettant en scène une jeune auteure âgée de 17 ans, nouvelle bachelière, la nommée Marzourka Oummnou Hani, et le Djaora Mohaman Ahman, chef du village Idool. Un village de la commune de Belel, dans le département de la Vina, région de l’Adamaoua. Le second protagoniste reproche de noircir le village Idool dont la première fait mention dans son roman intitulé « Mon père ou mon destin » et la traine en justice.

Si l’affaire s’est ébruitée par Haman Cameroun il y a quelques heures sur le Meta, c’est depuis deux mois que la jeune fille vit cette situation compliquée, craignant non seulement l’interdiction de la vente de son roman qui serait nouvellement paru aux editions MD, mais aussi la somme de cent cinquante millions 150. 000 000 de francs cfa lui est réclamée par son plaignant. Le 18 mai 2023, ce dernier a signé une requête adressée au ministère des arts et de la culture (Minac) pour demander l’interdiction de la vente dudit roman.

Le Djaora Mohamman Ahman y explique ses mobiles. « …Dans ledit livre, le village Idool et son père fondateur y sont dépeint de façon malsaine et blasphématoire, toute chose qui est de nature à induire en erreur le lectorat sur les connaissances scientifiques ou les faits historiques de mon village… », lit-on dans la correspondance. Aussi la chefferie Idool et les autochtones du village se plaindraient d’un récit diffamatoire envers leur peuple mentionné dans le tome 1 de ce roman de Marzouka Oummou Hani.

La chefferie d’Idool ne se contente pas de cette requête. Elle poursuit la jeune autrice en justice et reclame des dommages et intérêts pour la communauté villageoise et pour le chef, à la hauteur de 150 000 000 fcfa y compris les frais de procédure. L’adolescente, quant à elle comparaîtra demain 20 juillet 2023 au tribunal de grande instance de Ngaoundéré qui accueille le procès. Cette jeune fille ne compte que sur sa maman, fonctionnaire pour lui apporter son aide, son papa étant décédé lorsqu’elle avait 9 ans. Les multiples négociations de la mineure et sa mère n’ont abouti à rien, une citation directe lui ayant été remise dans le sens de l’oppresser.

En attendant la décision du tribunal, l’affaire fait couler beaucoup d’encres, plusieurs voulant se procurer le roman pour découvrir ce qui s’y cache.

Chanelle NDENGBE 

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