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AFFAIRE MOUANGUE KOBILA POURSUIVI POUR HARCÈLEMENT SEXUEL: LA PREMIÈRE AUDIENCE S’EST TENUE

Le patron de la commission des droits de l’Homme était devant la barre ce mardi pour répondre des accusations portées contre lui par son ancienne directrice de cabinet.

Le président de la commission des droits de l’Homme devant la barre pour la première fois ce 03 septembre au tribunal de première instance de Yaoundé pour répondre des accusations de violations, a demandé une audience à huis clos. Dame Espérance Nkouete Messa, son ancienne directrice de cabinet le poursuit pour « Harcelement sexuel, outrage privé à la pudeur, menaces sous conditions, chantage » entre autres.

La doléance de l’accusé a été accordée par le tribunal, c’est une audience à huis clos qui s’est tenue ce mardi au détriment de la volonté de la plaignante. Les deux parties ont été entendues et Me Charlotte Tchakounte l’avocate de la plaignante dit avoir saisi l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) pour mettre à disposition du tribunal des éléments probants de l’accusation. « Les débats ont véritablement été ouverts. Ma cliente qui est de la partie civile a largement été entendue. Nous sommes en train de passer à une autre phase pour détecter les éléments de preuve. L’ANTIC a été saisie. Cet organe qui a pour mission de régulariser les preuves qui ont été faites par téléphone, les communications qu’il faut pouvoir mettre à la disposition du tribunal dans une clé « , explique Me Tchakounte à nos confrères d’Equinoxe TV. Ces preuves seraient suffisantes pour permettre de soutenir les six chefs d’accusation retenus contre le président de la commission des droits de l’homme « Si je n’avais pas d’éléments suffisants, je ne me serais pas engagée. Je crois que les éléments en notre possession sont suffisants pour établir la vérité. Il y a au total six infractions que je ne vais pas déblayer là, mais pour chacune de ces infractions, nous sommes suffisamment outillés« , atteste l’avocate . La plainte déposée par la victime présumée fait en effet mention de six chefs d’accusation dont  » Harcèlement sexuel »  » outrage privé à la pudeur », « menaces sous condition « , « chantage », « blessures légères » et « diffamation « .

L’assurance de l’accusation ne ferait pas trembler la défense. Cette dernière se dit sereine et pas inquiète en raison des arguments dont elle dispose. Le Pr Jean Claude Omia déclare : « Nous sommes sereins, notre sérénité est basée sur la force des arguments et des preuves dont nous disposons. Nous pensons qu’il y a eu trop de dérapage pour qu’on arrive où nous sommes. Nous n’avons pas d’inquiétude parce que nous sommes dans un État et la justice va se prononcer« . Ce sera donc une bataille de preuves et d’arguments qui aura lieu au tribunal de première instance de Yaoundé, le 1er octobre 2024, jour de la prochaine audience.

En rappel, c’est en janvier dernier qu’Espérance Nkouete Messa avait saisi la justice pour accuser le président de la commission des droits de l’Homme du Cameroun, son supérieur hiérarchique au moment des faits, de harcèlement sexuel entre autres. Suite à cette accusation rendue publique, la plaignante avait été sanctionnée d’une mise à pied au sein de l’institution. En attendant le verdict du tribunal, l’affaire relative aux violations des droits humains, impliquant le chef de l’institution protectrice de ces droits fait l’objet d’un énorme scandale au Cameroun.

Chanelle NDENGBE

 

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