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ALGERIE : UNE OPPOSANTE DU REGIME CONDAMNÉE A UN AN DE PRISON

Amira Bouraoui a directement été incarcérée.

La militante du « Hirak », a été reconnue coupable de six chefs d’accusations, dont   offense à l’islam,  offense  au président de la République Abdelmadjid Tebboune et  incitation à violer le confinement exposant directement la vie d’autrui ou son intégrité physique à un danger  pendant la crise sanitaire.

L’opposante était également accusée de  «publication sur les réseaux sociaux des informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale  et d’informations ou nouvelles, fausses ou calomnieuses, susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre public ».

La gynécologue de 44 ans et mère de deux enfants  avait été interpellée chez elle mercredi soir et placée en garde à vue. Ce dimanche 21 juin, le tribunal algérien  l’a condamnée et incarcérée sur le champ.

Amira Bouraoui  est une fervente opposante au régime du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Elle est  une militante active du « Hirak », le mouvement de contestation qui a poussé l’ancien président algérien  à la démission en avril 2019.

L’avocat d’Amira Bouraoui  compte faire appel. Selon lui, cette condamnation  est injustifiée  et incite plutôt la colère «Ce genre de poursuites judiciaires qui dure depuis des mois ne peut apaiser les esprits politiquement parlant. Ce n’est pas la meilleure façon de s’ouvrir vers la société, vers les militants et la révolution pacifique», a déploré Me Mustapha Bouchachi.

Il faut noter que la justice algérienne a multiplié ces derniers jours les poursuites judiciaires et les condamnations de militants du « Hirak », d’opposants politiques, de journalistes et de blogueurs, le pouvoir cherchant à empêcher  le retour de la contestation au moment où s’amorce le déconfinement.

La plupart des poursuites s’appuient sur un nouveau code pénal, adopté rapidement  le 22 avril en pleine crise sanitaire due à la Covid-19.

C’est  en février 2019 qu’est né  le « Hirak», un mouvement  qui réclame un changement du « système » en place depuis l’indépendance en 1962. C’est ce mouvement qui a obtenu le départ d’Abdelaziz Bouteflika après vingt ans au pouvoir.

L’ex-militante du mouvement Barakat (ça suffit !) s’était fait connaitre en 2014 en incarnant l’opposition à un quatrième mandat du président Bouteflika.

Rachèle KANOU

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