Déjà 7 ans qu’Amélie Somo fait le commerce du BHB (Beignets-Haricot-Bouillie) à Nkongsamba au quartier Bellevue 2.
En 2014, elle décide d’accompagner sa maman dans son activité. Elle s’installait le soir au coucher du soleil, tandis que sa maman exerçait le matin, ayant débuté aux aurores.
Amélie Somo enceinte de sa fille, avait décidé d’arrêter les cours, elle était en classe de 3ème. Mais pas question pour elle de croiser les bras, elle se devait de gagner son pain quotidien. C’est ainsi qu’elle demande à sa maman d’occuper son «bureau» en fin d’après-midi. Elle travaille tellement bien que la maman lui cède sa place en matinée.
Les beignets d’Amélie
L’entrepreneure a modernisé les activités à sa façon et propose désormais dans son menu des «beignets, haricot, bouillie, top milk, nido, spaghetti, riz très bien fait», argumente-t-elle. Avec une somme de 25 fcfa il est possible de manger chez Amélie, c’est le prix d’un beignet. Ses clients habituels l’appellent Mami Makala de Luxe. Dans son lieu de service, sa bonne humeur ne la quitte jamais «seul le travail paye, merci à tous ceux ou celles qui m’insultent, allez de l’avant seul le seigneur saura vous récompenser», se moque-t-elle.
Amélie se présente «comme une femme battante parce qu’elle est «fière de ce métier» et ne s’empêche de lancer «je suis fière de ce que je fais».
Beignetariat d’Amelie
Elle propose également ses services pour les veillées funèbres et toutes autres cérémonies qui prévoient des beignets au menu du buffet. Très présente sur les réseaux sociaux, sa communication lui permet de renforcer sa notoriété et d’entrer en contact avec ses potentiels clients. Cette forte présence sur Facebook en l’occurrence, se fait avec prudence. Notre commerçante sait très bien que des arnaqueurs pourraient utiliser ce canal pour essayer une escroquerie. Sa présence est donc aussi marquée par la prudence.
Son activité de Mami Makala lui permet aujourd’hui d’investir dans l’élevage de porc, mais surtout une formation en couture. Elle espère exprimer son génie créateur dans le domaine du stylisme d’ici quelques années. «Si le seigneur permet j’aimerais continuer avec la couture puisque après les beignets je m’en vais apprendre la couture», nous confie-t-elle.
Femme battante et confiante, Amélie subvient à ses besoins sans rien «attendre de personne», nous dit-elle. «Je suis fière de me battre … et je prends soin aussi de ma fille », affirme la jeune femme.
Amélie Somo regarde vers l’horizon et projette un futur radieux grâce à ses activités.
Chantal Mveng
Felicitation amélie et surtout beaucoup de courage
I’m proud of you.