Célestine Ngah Akoa a rejoint la terre de ses ancêtres après avoir été agressée non loin du campus universitaire.
Le lieu de son agression, est un couloir à l’arrière de l’amphi 700 de l’université de Yaoundé 2 Soa. Un endroit des plus lugubres, où les étudiants subissent des agressions presque quotidiennement. Cette sinistre allée mène vers un espace que les étudiants appellent «La porte des étoiles».
Cette porte est une voie d’accès sur les quartiers avoisinants. Les brigands y passent et agressent les étudiants. Même à l’intérieur de l’université les cas d’agression sont légion, nous confie une ancienne étudiante de Soa. Les viols à répétition des filles sont enregistrés à la fois sur le campus et en dehors, les mini-cités sont cambriolées même en plein jour, la police du campus dit ne pas intervenir hors de l’enceinte universitaire. Rien ne va donc changer pour les étudiants qui disent avoir opté pour le sifflet d’alarme.
En clair, lorsqu’un cambriolage survient, les étudiants ont des sifflets qui leur permettent d’alerter leurs camarades. Une sorte d’instinct de survie qui ne garantit aucune sécurité pour ces jeunes en quête du savoir.
La dépouille de Célestine Ngah Akoa
Célestine Ngah Akoa repose depuis le 26 juillet dans son village. L’étudiante de Master 1 en droit privé à l’université de Soa a été assassinée dans la nuit du 1 juillet 2020. Près d’un mois après, les auteurs de ce crime odieux courent toujours et la cité universitaire de Soa reste un lieu d’insécurité.
Elle avait été agressée à l’aide d’un poignard derrière l’amphi 700 de l’université, alors qu’elle allait chercher de quoi manger. Dès lors une enquête avait été ouverte pour traquer les assassins, mais jusqu’ici cette enquête demeure sans résultat.
Chantal Mveng