www.griote.tv

ASSASSINAT DE L’ETUDIANTE DE SOA : CELESTINE NGAH AKOA AURAIT PU ETRE SAUVEE

C’est du moins ce qu’affirment ses camarades.

Non seulement le médecin de garde du campus de Soa n’était pas à son poste, mais aussi, la police des lieux dit ne pas intervenir en dehors de l’enceinte de l’université.

Nous nous sommes rendus  à l’université de Yaoundé II Soa, le vendredi 03 juillet 2020, et sur place les amis et camarades de Célestine Ngah Akoa sont à la fois affligés et apeurés.

Au cours de notre investigation, nous avons rencontré Nazirou,  la première  personne   à avoir porté secours à la victime.  «J’étais le premier à arriver sur les lieux du drame » nous confie-t-il. « Je répondais à un coup de fil quand j’ai entendu crier. J’ai tout de suite couru dans le sens du bruit…j’ai à peine fait quelque mètres que j’ai trouvé une jeune fille gisant dans une mare de sang. Elle était encore en vie… »

Devant ce spectacle macabre, l’étudiant appelle à l’aide, il est rejoint par d’autres étudiants des mini-cités voisines qui l’aident à transporter Célestine à l’infirmerie située dans l’enceinte de l’université, à quelques mètres seulement de l’endroit où elle a été poignardée.

«Quand nous arrivons à l’hôpital (ndr infirmerie de l’université), elle est encore en vie. Seulement, l’infirmière en service tarde à lui faire un massage cardiaque…elle prend tout son temps. En plus, le médecin est arrivé dans les environs de 22 heures alors que nous l’attendions depuis près de 2h du temps…la petite avait déjà rendu l’âme», témoigne l’ étudiant de 23 ans, inscrit à la faculté des sciences économiques à l’université de Yaoundé II Soa.  Nazirou  habite une mini-cité située non loin de l’endroit où a été lâchement assassinée  Célestine Ngah Akoa, la jeune étudiante poignardée à mort dans la ville estudiantine de Soa, alors qu’elle allait acheter de quoi manger.

www.griote.tv

Célestine a été assassinée derrière l’amphi 700 de l’université, un lieu où règne un climat de terreur.  C’était la deuxième agression dont elle était victime en l’espace de quelques semaines, au même endroit. Un couloir assez lugubre, où s’est installée une broussaille, ne facilitant que l’apparition de l’obscurité une fois la nuit tombée.  Les cas d’agression y sont récurrents, selon les étudiants, l’administration en est informée, mais rien n’est fait.

En plus de fustiger l’attitude du personnel soignant du centre médical universitaire, notre interlocuteur s’étonne que les agents de sécurité de la police du Campus ne soient pas venus porter assistance à l’étudiante, alors que son agression a eu lieu à quelques mètres de l’université. Nous nous sommes rapprochés des éléments de la police campus pour en savoir davantage. Interrogés à ce sujet, ils disent n’avoir entendu aucun cri et affirment même ne pas être en charge des forfaits commis en dehors de l’enceinte de l’université.

Pour rappel, Célestine Ngah Akoa a été assassinée dans la nuit du 1er juillet 2020, non loin de la mini-cité où elle vivait. Les enquêtes sont en cours pour identifier les auteurs de ce crime odieux, nous a-t-on laissé entendre sur le campus.

 John Matou

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!
Top