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BACCALAURÉAT 2021 AU BURKINA FASO : SALAMATA SAWADOGO OBTIENT SON EXAMEN À L’ÂGE DE 64 ANS

Elle est  la bachelière  la plus âgée  de la session 2021 du baccalauréat G2,   au Burkina Faso.

La  sexagénaire Agée de 64 ans n’a pas perdu espoir  malgré son âge. Salamata Sawadogo  a obtenu son baccalauréat  avec la mention de 11 /20 après le second tour,  nous rapporte agence presse Régionale.

Salamata Sawadogo réussit au baccalauréat session 2021, en faisant des cours du soir et étudiant avec ses camarades de la même génération. Elle a d’abord eu un échec à l’écrit, ne s’étant pas découragée, elle a continué à se former pour le second tour pour lequel,  elle dit avoir surpris le jury avec ses bonnes  notes.

Mariée, mère de trois enfants et grand-mère de cinq petits fils, dame  Salamata Sawadogo est à la retraite depuis 2015, après avoir travaillé dans une institution financière.

Détentrice d’un CAP d’Etat en comptabilité, qui  à l’époque  était l’un des  diplômes les plus élevés, elle a su impressionner les chefs d’entreprises, elle ne voyait ainsi pas la nécessité d’aller plus loin dans les études.  «Vous savez, à notre temps, on trouvait facilement du travail. Dès que vous obtenez votre CAP d’Etat en comptabilité, les sociétés sont aux aguets. Ces sociétés venaient même dans les établissements pour rechercher ceux qui avaient ces diplômes. J’ai interrompu mes études et j’ai commencé à travailler», affirme la diplômée.

Grande expérience professionnelle mais elle en voulait plus

Même si au fil du temps, elle s’est rendue compte que ceux qui venaient après elle avec de grands diplômes n’avaient son expérience, elle s’est lancée un défi, celui d’obtenir un diplôme plus élevé.

«J’ai alors commencé les cours du soir et quand on m’affectait j’étais obligée d’interrompre. Quand on m’a réaffectée en ville, je me suis inscrite dans une université privée en année préparatoire d’abord comme je n’avais pas le BAC avant de faire la licence. Après l’obtention de la licence je me suis fixée le défi de compléter ma licence avec le BAC. Pour moi, il n’était pas question d’abandonner le BAC. Voilà d’où est parti le défi d’avoir le BAC coûte que coûte». Sa motivation : sa satisfaction personnelle,  Salamata ne compte pas s’arrêter là, elle nourrit l’espoir de continuer jusqu’au master. Un diplôme qui lui servira  à mettre sur pied un  cabinet pour aider le secteur informel, dit-elle.

Son conseil aux jeunes va surtout à l’endroit des filles…

La sexagénaire diplômée invite ces dernières qui  bataillent avec la puberté, de s’accrocher à leurs études pour obtenir au minimum le baccalauréat. «Je supplie donc toutes les filles scolarisées d’obtenir au moins leur BAC avant un éventuel décrochage… Je tiens à préciser que l’éducation que nos mamans ont reçue venait de notre culture et à notre époque, nous avons abandonné notre culture. Cette époque exige le BAC au minimum pour toute femme qui a eu la chance d’être scolarisée ».

Rachèle KANOU

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