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BACCALAURÉAT 2021 : DES ENSEIGNANTS DEMANDENT LA REPRISE DES ÉPREUVES N’AYANT PAS RESPECTÉ L’APPROCHE PAR COMPÉTENCE

La constitution des épreuves de géographie,  ECM, Philosophie et même mathématiques,  n’a pas répondu au modele APC  ou approche par compétence,  méthode d’enseignement utilisée pendant l’année scolaire.

Plusieurs candidats de la terminale littéraire sont sortis des salles  de composition  avec des larmes  aux yeux et les enseignants s’indignent.

«J’étais perdue, la façon dont on nous a  évalué n’est pas ce qu’on nous a appris à l’école. L’épreuve de géographie m’a traumatisée», déplore Flore candidate au baccalauréat. Cette jeune élève n’est pas seule dans la situation. Presque ou tous les candidats au baccalauréat série A- ABI  ont été surpris du fond et de la forme de ces épreuves. «J’ai jamais vu une épreuve pareille depuis la classe de 6ème. J’étais choquée, déconcentrée, pour la suite de l’examen, je ne comprenais plus rien. Donc j’ai tellement peur d’échouer», laisse entendre Joëlle. Elle présente cet examen pour la première fois. Elle dit n’avoir jamais repris une classe, et la peur de l’échec anime son esprit.

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À qui la faute?

Dans les groupes Facebook et whatsapp des seigneurs de la craie, c’est l’indignation totale. Catastrophe, scandale, bavure, incompétence  et même  coup d’état scientifique, sont une succession d’expressions  que les enseignants emploient pour dénoncer  l’irrégularité constatée sur ces épreuves.

Certains accusent  les inspecteurs nationaux (IPN) et régionaux  chargés du contrôle  et de la validation des épreuves  et d’autres tancent  les enseignants qui les ont proposées.

«Les IPN sont responsables, parce qu’ils doivent vérifier,  valider avant d’aller déposer. Ça veut dire qu’ils ne font pas leur travail.  On se demande quels sont leurs véritables rôles»,  dénonce l’enseignant Isma-Ila Abba , Professeur de mathématiques. Joint au téléphone, il exprime son désarroi. «Ils nous ont manqué du respect. Ils ne peuvent pas nous dire qu’ils prennent une épreuve et il n’y a pas un contrôle. Ils devraient normalement toiletter la banque des épreuves, ils devraient se rassurer que dans cette banque, toutes les épreuves ont purement  la structure de l’APC », continue-t-il.

Selon l’enseignant,  il s’agit «d’un coup d’état scientifique».  Il trouve scandaleux et déshonorant cet acte posé par l’office du Baccalauréat au Cameroun.  Un déshonneur face à leurs apprenants.  «Les enseignants ont été désavoués puisque ce qu’ils ont enseigné en termes d’évaluation n’a pas été respecté.  J’ai rencontré  mon  élève à la sortie de l’école, elle  pleurait. Je me suis approché pour comprendre, elle me dit : «vous passez tout le temps  à nous parler de l’APC , vous nous dites une chose et maintenant on arrive  au baccalauréat c’est tout le contraire  finalement c’est quel système éducatif que vous nous donnez»?  Cet enfant  a été démoralisée.», s’indignent l’enseignant Isma-Ila Abba. selon lui, il ne s’agit pas d’une erreur mais d’un acte commis à dessein.

Les enseignants qui ont proposé les épreuves accusés …

«L’enseignant qui a proposé l’épreuve de géographie au baccalauréat est recherché pour incompétence. Il va faire la prison»,  Ironise  Ayissi Tsogo,  dans le groupe Les Enseignants du Minesec (EMCAM), le 10 juin 2021. Enseignant  d’histoire, géographie et ECM, ce professeur des lycées d’enseignement général(PLEG) a été joint au téléphone par notre rédaction.  Au bout du fil, il tance ses collègues  et estime qu’ils  sont incompétents. «Les enseignants doivent s’excuser auprès des élèves puisqu’ils n’ont pas assimilé la conception des épreuves en APC. L’élève n’a jamais été en contact avec cette approche.  On  ne sait pas si l’inspecteur qui a validé ces épreuves enseigne au Cameroun. On a passé toute l’année à enseigner l’APC  aux enfants, mais le jour de l’examen, on nous sort l’épreuve avec l’approche par objectif.  C’est un scandale», lance-t-il.

Il nous explique d’ailleurs le circuit du choix des épreuves «Chaque enseignant  propose une épreuve avec corrigé dans sa région. L’inspection régionale analyse l’épreuve, et s’il juge apte, il envoie au niveau de l’inspection nationale qui va également étudier à son niveau et envoyer dans une cellule  où les inspecteurs procèdent à la validation», révèle-t-il.

En effet, depuis l’avènement de l’APC ou Approche Par  Compétence, l’épreuve a une structure connue.  Il s’agit de l’évaluation des ressources d’une part et de l’évaluation des compétences d’autre part. Ce modèle encadré par les textes est entré en vigueur en 2014, remplançant ainsi l’approche par objectif.

Face à cet incident grave, la réaction du MINESEC reste attendue et dans le milieu enseignant, il est demandé la reprise des épreuves querellées.

Rachèle KANOU

 

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2 Commentaires

  1. Layla Epangue

    Bien le bonsoir à tous, quand t on parle de reprise des épreuves c est pour traumatiser les enfants,c est pas une fraude donc que de reprendre les épreuves,le ministre des enseignements secondaires peut par exemple dire que lors de la correction des épreuves concernées les enseignants notent à partir de 10,car plusieurs élèves se sont déplacés,et là ça ne va plus être facile pour eux. C est mieux de gérer cc ça le plus simplement possible s’il vous plaît.

  2. Je pense que la reprise des épreuves ne va pas être possible car plusieurs candidats se sont déjà déplacés l’OBC va trouver une solution mais pas la reprise des épreuves

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