C’est la question que l’on pourrait se poser face à la montée en puissance de stupéfiants et armes blanches que trainent les élèves dans leur sac de classe.
Depuis hier de nombreux établissements scolaires redoublent de vigilance pour la fouille systématique rigoureuse dans leurs établissements. Ce matin par exemple aux environs de 7h30 au Lycée d’Akwa Nord à Douala, un élève de la classe de 3ème âgé de 15 ans, a été appréhendé avec un long couteau soigneusement limé et enfoui dans son sac. Malgré la fouille effectuée au portail du Lycée, l’adolescent a pu entrer dans l’enceinte de l’établissement avec cet objet dangereux. C’est un enseignant qui a retrouvé l’arme blanche tranchante.
« Il a faufilé entre les élèves et les surveillants ne l’ont pas fouillé. C’est un enseignant qui remarque son geste et l’interpelle. Lorsqu’il fouille son sac il retrouve un couteau. Après quelques minutes, la police est venue le menotter et l’a amené», témoignent les élèves dudit lycée.
L’élève interpellé
Pris donc en flagrant délit de détention d’arme blanche dans l’enceinte de l’établissement, il affirme qu’il marche toujours avec un couteau dans son sac, pas pour faire de mal mais pour se défendre au cas où ses camarades l’attaquent. Avons-nous appris de l’un des surveillants généraux qui a requis l’anonymat.
Ceci nous rappelle les images insoutenables du lycée bilingue d’Obala hier, où un élève a coupé les doigts de son camarade avec une machette. Ce matin, ce sont les forces de sécurité qui ont procédé à la fouille dans les salles de classe. A la suite de cette opération plusieurs armes blanches ont été saisies, ainsi que de la drogue et des téléphones portables.
Au lycée classique de Dschang dans la région de l’ouest, deux élèves ont été surpris avec des couteaux. Selon des sources, ils ont affirmé qu’ils voulaient mettre un terme à la vie de leur surveillant général. Tandis qu’au lycée de Massagam dans le département du Noun, un élève a blessé son camarade avec une lame de rasoir.
Rappelons que le mardi 14 Janvier, un enseignant a été poignardé à mort par son élève au lycée de Nkolbisson à Yaoundé.
Des faits et bien d’autres qui viennent questionner l’origine de la violence en milieu scolaire et les mesures efficaces à prendre pour juguler le phénomène.
Rachèle KANOU
