Cela fait un mois que Christelle Mirabelle Lingom vit un cauchemar, accusée injustement d’avoir tourné une sextape avec l’influenceur Paul Chouta, sa vie s’est transformée en moments sombres.
Nous avons rencontré Christelle Mirabelle Lingom le jeudi 15 juillet 2021. Dès le premier regard, nous voyons une jeune femme affaiblie, désemparée, qui se pose multiple questions. Elle revenait de l’hôpital de la Cité des Palmiers où elle avait été conduite après le viol subi dans la soirée du samedi 10 juillet 2021.
Ce qui s’est passé cette nuit-là alors qu’elle revenait de son travail est décrit sur son certificat médical.
«Agressée intimement, toutefois, pas de traumatisme des parties génitales», peut-on y lire.
Le viol…
Le film de l’agression de Christelle Mirabelle est digne du scénario d’un thriller Nollywoodien. Pour faciliter sa mobilité, la jeune dame de 25 ans segmente son parcours entre sa maison et son lieu de travail. Elle emprunte une moto pour Rhône Poulenc dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala, ensuite emprunte une autre pour l’Essec. Christelle Mirabelle travaille à Kotto Village et pour les habitants de cette zone, il n’est pas aisé de s’y mouvoir.
«J’ai emprunté une deuxième moto disant que je ne voulais pas me faire bâcher. Il est passé par rond-point Petit Pays je ne sais pas ce qui s’est passé ensuite… Je sais juste que j’ai ressenti une forte odeur … et je me suis retrouvée par terre vers le collège Bénédicte».
L’agression sexuelle de Christelle se déroule aux environs de 22H 30, ayant été droguée avant le crime, elle se réveille vers 1h du matin, est secourue par des inconnus qui l’allongent sur le banc d’un café, avant d’appeler son frère à 4h du matin. Elle avait alors légèrement recouvré la mémoire.
C’est ainsi qu’une plainte va être déposée contre inconnu.
Rencontre entre Christelle Mirabelle et Gerard Kuissu
Le début de l’histoire
Pendant que l’affaire de mœurs de Malicka Bayemi bat son plein, certains veulent détourner l’attention de l’opinion sur le sujet, ainsi ont-ils inventé de toutes pièces une histoire impliquant une jeune femme sans force, étant orpheline de père et s’occupant elle-même de sa maman malade. Ils ont profité de la diffusion d’une sextape de l’influenceur Paul Chouta pour désigner Christelle comme étant sa victime.
«Mon ex petit ami Julien Bapès Bapès m’avait contactée … il a demandé si je tourne déjà les sextapes avec les journalistes, après il a demandé que je porte plainte. Au début je pensais que c’est une blague, j’ai d’abord commencé à rire. Après je dis que mais, tu es sérieux ou quoi ? Tu as été mon ex mais je constate que tu ne m’as jamais connue réellement quel gâchis… Une semaine après, il fait un screenshot qu’une artiste a dit qu’elle va également me soutenir.».
Mais le petit ami en question ne s’arrête pas là, avec ses amis ils inventent une interview qu’ils attribuent à Christelle Mirabelle.
«Il faut préciser que c’est mon ex petit ami Julien Bapès qui donne l’information me concernant à Jean Louis Batoum qui se présente à moi comme étant de la société civile. Ils se sont mis ensemble avec Clotaire Nguedjo, Poutine Le Lion pour monter une interview sans toutefois vérifier l’information.», déclare la victime.
Dans cette entrevue fictive, la voix assignée à Mirabelle fait des déclarations graves, à la limite de la pudicité.
«Dans la vidéo on dit que c’est Paul Chouta qui m’a appris la sodomie. Que Dieu me pardonne, je ne juge pas, à chacun sa vie, mais il y a des choses que je ne peux pas faire… Pourquoi moi ?».
Quelques temps après ce tourbillon, la jeune femme décide de donner sa version des faits, elle prend le soin de préciser qu’elle n’est mêlée ni de près ni de loin à cette affaire, ce que corroborre Paul Chouta. Ainsi l’y accompagne le journaliste Gérard Kuissu et des plaintes sont déposées contre les protagonistes.
Christelle Mirabelle Lingom est aujourd’hui meurtrie, blessée dans sa chair…
«J’ai même failli aller à la pharmacie pour demander un truc pour mettre un terme à ma vie … peu de temps après quand j’aillais sur mon compte Facebook, je recevais des insultes donc j’étais vraiment anéantie … je n’avais pas de voix.».
Julien Bapès Bapès a nié être associé à cette cabale contre Christelle Mirabelle Lingom, mais elle reste convaincue qu’il est l’artificier de ce cyberharcelement et réclame justice.
Clarence YONGO