CLÔTURE DE LA CAMPAGNE OCTOBRE ROSE: LA SENSIBILISATION CONTINUE AVEC C3UC3

De nombreuses femmes se sont réunies dans la ville de Yaoundé, accompagnées pour certaines de leur conjoint pour participer aux activités d’informations sur les cancers du sein et de l’utérus.

Venues des quatre  coins de la capitale du Cameroun, ces femmes et jeunes filles ont pris part à la journée récréative et de sensibilisation organisée dans le cadre du projet C3UC3, combattre le cancer du col de l’utérus en clinique et en communauté au Cameroun.

Pour les organisateurs de cette journée du samedi 26 octobre 2024, il s’agissait principalement de continuer la sensibilisation  sur l’urgence du dépistage précoce et l’acceptabilité des cancers du sein et du col de l’utérus.

Selon les chiffres de l’organisation mondiale de la santé datant de 2020, le cancer du col de l’utérus est le 4eme cancer le plus fréquent chez les femmes et  la quatrième cause de décès par cancer chez celles-ci. L’organisation onusienne en charge de la santé souligne que le cancer du sein fait bien plus de ravages encore.

D’après des données de 2022, le cancer du sein aura été la cause d’un peu plus de 670 000 décès sur 2, 3 millions de cas féminins recensés dans monde. La même source indique que 157 pays/ 185  classent  cette maladie comme première cause des cancers. Au Cameroun, les chiffres présentés par le bulletin épidémiologique de 2023 produit par le ministère de la Santé publique indiquent que  3031cas de cancer du sein suspectés ont fait l’objet de dépistages pour 37 cas confirmés l’an dernier. Des chiffres alarmants qui, selon plusieurs observateurs auraient pu être plus importants si le dépistage systématique et précoce était une culture.

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Pour le Dr Sandrine Nyotue, coordinatrice du projet C3UC3, organisatrice de la journée récréative et de sensibilisation, la meilleure réponse à la question des cancers au Cameroun reste l’encouragement au dépistage et la vulgarisation des informations. « Il y’a encore très peu de femmes qualifiées, de cibles à risque qui se font dépister et qui sont réellement informées des conséquences auxquelles elles s’exposent » déclare-t-elle.  » C’est la raison pour laquelle nous organisons une journée comme celle -ci » ajoute t-elle en nous informant que sur une période de 12 mois allant de septembre 2023 à septembre 2024, le projet qu’elle coordonne a réussi à sensibiliser près de 10 000 femmes sur la question des cancers en général et sur celle du cancer du col de l’utérus en particulier. « Plus de 2000 femmes ont été dépistées et le taux d’acceptabilité observé tutoie les 80% » ajoute la coordinatrice .

À la suite de Dr Sandrine Nyotue, Victorine Sehi militante contre les violences faites aux femmes et chef de projet C3UC3, au-delà de la sensibilisation au dépistage et à la prévention, l’organisation d’une  journée récréative vise aussi à outiller psychologiquement les femmes à faire face à la maladie. « Les femmes malades font face à plusieurs types de violences. La vie n’est pas facile pour elles, il faut les aider … La fragilité de leur santé et la diminution physique qui en découlent amènent les maris à les abandonner pour se jeter dans les bras de maîtresses plus reluisantes…la suite c’est souvent des bastonnades et autres…« , lance t-elle.

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Combattre le cancer du col de l’utérus en clinique et en communauté au Cameroun, un appel défendu par la conseillère municipale Jeanne Françoise Ebode et qui a vu la participation de Yannick Martial Ayissi Eloundou, maire de la commune de Yaoundé II.

Sensibilisation, dépistage, activités sportives, éducation et conseils pour l’auto-dépistage du cancer du sein sont donc les principales activités qui ont meublé la journée organisée par le projet C3UC3.

John Matou

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