Elles sont une cinquantaine.
Faisant partie des victimes des émeutes qui ont eu lieu à la prison de Kasapa à Lubumbashi en Septembre dernier.
Constitués de femmes et d’enfants, tous détenus dans ce lieu carcéral de la République Démocratique du Congo, ces personnes n’ont même plus où dormir depuis que leurs cellules ont été incendiées.
Selon les informations relayées par la Radio France Internationale, «C’est dans un petit hangar, dans leur pavillon à la prison de Kasapa à Lubumbashi, que ces femmes passent la nuit avec leurs enfants».
Depuis qu’elles ont été victimes de ces actes de violences et d’abus sexuels lors des agitations du 25, 26 et 27 septembre derniers dans ce lieu carcéral, elles n’ont pas du tout bénéficié de l’assistance des gynécologues ou même des magistrats, relaye la source. En plus d’être violées, leurs effets personnels sont partis en fumée lors du désordre crée par une tentative d’évasion.
Lorsque les émeutes ont commencé le 25 septembre, elles ont été enfermées dans leurs cellules mais les gardiens ont perdu le contrôle de la situation. Les bourreaux ont donc forcé leurs portes, elles ont été entraînées sur le terrain central avant d’être violées. Certaines ont été victimes d’assaut de groupes d’hommes qui ont également sodomisé leurs enfants.
Malheureusement depuis plus de deux mois que ces événements horribles se sont déroulés, ces femmes confient au micro de RFI n’avoir bénéficié d’aucune prise en charge. «Seuls des médicaments antirétroviraux périmés et une vingtaine de kits médicaux ont été distribués. C’est trop peu et trop tard. Ces femmes risquent d’avoir contracté des maladies sexuellement transmissibles, d’être tombées enceintes et de subir des complications médicales», indique t-on.
L’ONU quant à elle, affirme que les autorités avait coupé l’accès à la prison de Kasapa pendant de nombreux jours. Pour le procureur de la République une équipe avait été envoyée le 3 octobre pour interroger les victimes qui se sont présentées sur la base du volontariat alors que la prison était encore sous le contrôle de l’armée. Et sur les lieux seules 25 femmes se sont présentées devant les magistrats.
Depuis le 25 novembre se célèbre la Journée internationale contre la violence faite aux femmes dans le monde. Une occasion de dénoncer, de parler de ces violences et de poursuivre la mobilisation pour les faire disparaître.
Rachèle KANOU