Les mesures barrières contre le coronavirus sont au centre des activités scolaires.

La désinfection préalable de tous les coins de l’établissement, la disposition des sceaux-robinets, de l’eau javellisée pour désinfecter les chaussures avant l’accès dans les salles, les thermoflashs, sans oublier le détecteur de métaux ont été prévus.

Il n’était pas encore 7 heures ce 1er Juin 2020, que la toute première élève a franchi le portail du lycée bilingue de deido ce lundi 1er juin, jour de la rentrée pour les classes de terminale au Cameroun. Dans son uniforme multicolore, la jeune élève de la classe de Upper 6 abore un cache-nez et tient sa bouteille d’eau. Premier geste, un surveillant lui passe un détecteur de métaux, suivi du lavage des mains ainsi que la prise de sa température. Elle échange son masque contre un autre offert par l’établissement avant de rejoindre l’espace réservé au rassemblement.

«C’est une rentrée pas comme les autres, j’ai peur mais je pense qu’avec le temps je vais m’adapter avec ce masque qui commence à chauffer. Je suis là parce qu’il faut que je réussisse à l’examen. Donc pour toutes ces mesures barrières je ferai tout pour les respecter», laisse entendre l’élève du lycée Bilingue de Deido.

Rassemblement lycée Bilingue de Deido

Dans l’enceinte de l’établissement c’est à partir d’un haut-parleur que les élèves et le personnel sont sensibilisés sur les gestes barrières contre le coronavirus, en attendant la levée des couleurs. L’heure arrivée, l’hymne national est exécuté à partir du même instrument avant la prise de parole du chef de l’établissement.

«Nous avons désinfecté les classes et produit 2500 masques pour nos enfants et enseignants. Par contre on leur a demandé à chacun d’apporter son gel. Dans toutes les classes avant chaque cours, l’enseignant devra prendre environ 5 minutes pour sensibiliser sur la maladie», souligne Yvette Mukete, proviseur du Lycée bilingue de Deido.

Yvette Mukete Petang/ Proviseur Lycée bilingue de Deido

Même son de cloche au Lycée Bilingue de Bepanda. Les responsables de cet établissement ont même prévu des désinfectants pour les chaussures et pour ce qui est de la prise de température, l’infirmerie est à la disposition des élèves. «Une température élevée n’est pas synonyme du coronavirus. Nous sommes d’ailleurs dans une zone où les enfants font généralement de la fièvre. Si nous avons un enfant avec une forte température, on l’amène d’abord à l’infirmerie et c’est là où on l’examine pour déterminer si c’est un cas suspect ou pas», renseigne Eboa Thamar, proviseur du lycée bilingue de Bépanda.

Thamar Eboa/ Proviseur du lycée bilingue de Bépanda

Les mesures de sécurité et de discipline ne sont pas en reste. «Celui qui vient sans son gel hydroalcoolique n’entre pas, même s’il a son masque. Les cours commencent à 8h. Pour le moment nous sommes un peu indulgents mais dès la semaine prochaine, nous serons rigoureux. Nous sommes à quelques semaines des examens et il faut qu’on soit strict, sinon les résultats pourront être décevants», affirme Jules Rogger Mnyaka, censeur du même lycée.

Suite à l’apparition du coronavirus au Cameroun, les cours avaient été interrompus le 17 mars 2020. L’école reprend 10 semaines et 6 jours plus tard, alors que cette pandémie continue de faire des ravages. Les derniers chiffres officiels sont de 6397 cas confirmés, 3629 guéries, et 199 décès.

Rachèle KANOU