www.griote.tv

COTE D’IVOIRE : UN HOMME VICTIME D’EXCLUSION SOCIALE A CAUSE D’UNE PLAINTE CONTRE LE VIOLEUR DE SA FILLE

Les voisins et habitants du village Zinzenou dans le centre de la Côte d’Ivoire, voient d’un mauvais œil qu’il veuille envoyer en prison le jeune homme qui a violé sa fille de 6 ans.

L’adolescent de 17 ans a commis son forfait à l’insu de tous, mais face aux changements morphologiques de sa victime, son père l’a conduite chez un médecin. Les joues de la fillette ainsi que son corps enflent. Après examination du médecin, le verdict tombe, l’enfant a été violée. La petite fille finit par se confier et dénonce le fils du voisin qui l’a sommée de ne rien dire à personne.

De retour de l’hôpital, le sieur N’Da père de la fillette se rend chez le voisin, son «fils avoue mais dans l’indifférence», déclare Christelle Toma qui suit l’affaire.

Le père meurtri dépose une plainte contre le jeune homme, à l‘arrivée des force de l’ordre la famille feint ne pas savoir où il se trouve, mais il est rattrapé dans sa course. C’est ainsi que les manifestations de rejet à l’égard du père de la victime débutent. «A partir de ce jour, commence le calvaire du père de la victime dans le village les rôles s’inversent c’est désormais lui le méchant», écrit Christelle.

L’histoire aussi surprenante qu’invraisemblable ne s’arrête pas là. «Comment porter plainte contre le fils de ton propre voisin qui a juste violé ta petite fille de six ans», interrogent de façon ironique Christelle.

La fillette est mal en point, elle porte des couches, et ne peut s’asseoir aisément. Elle ressent des douleurs atroces. Cependant, les villageois estiment que l’ennemi public c’est le père qui a déposé la plainte contre le fils du voisin, le violeur de sa fille. Même ses collègues instituteurs se sont retournés contre lui. Face à cette situation improbable, l’homme a retiré sa plainte. Le violeur de retour au village a été porté en triomphe par les populations.

www.griote.tv(c) Christelle Toma

En ce moment, une action est engagée par la brigade civile de lutte contre les violences de la Côte d’Ivoire, afin que justice soit rendue et que la petite bénéficie d’un suivi médical.

Un autre cas de pédophilie est sur la sellette en ce moment dans le village Zinzenou, il s’agit du viol d’une fillette de 9 ans, une compensation de 100 000cfa a été remise à la grand-mère de la petite pour que l’affaire soit tue. Un casse-tête que suivent les amazones de brigade civile de lutte contre les violences de la Côte d’Ivoire.

Chantal Mveng

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!
Top