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COVID-19 : DEUX FEMMES REFOULEES DE LEUR LIEU DE SERVICE POUR NON PORT DE MASQUE ET TEMPERATURE ELEVEE

Pour cette journée d’absence au travail, elles perdront environ 5000 FCFA chacune sur leur salaire mensuel.

Dame Jeannette s’est vue chasser à l’entrée de son lieu de service pour température élevée. Il était 14h alors qu’elle revenait de la pause ce lundi 4 mai. Parce que le thermoflash a signalé sa température à 37.5°C, le vigile ne lui a pas permis d’entrer dans l’entreprise. Elle est sortie sans permission, alors qu’il est interdit d’aller hors des locaux de son lieu d’emploi une fois entré, pour cause de covid-19. Ses effets lui ont été remis à la porte, elle ne devait revenir que ce mardi reprendre du service au cas où sa température baisserait.

Un blocage considéré comme un abus par cette dame. «Avoir une température élevée ne signifie pas que j’ai le corona, n’exagérez pas. Et de surcroit ce n’est que 37.5 pourtant on a dit que c’est à 38° que vous pouvez être suspect et même au cas où vous présentez d’autres symptômes. Je ne suis pas malade», s’indigne la jeune dame.

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Refoulée comme dame Jeannette, c’est devant le portail de l’entreprise que Sandrine cherche en vain son masque. Elle pensait l’avoir mis dans son sac à main comme d’habitude. Elle ne l’arbore généralement qu’une fois à l’entrée, car nul ne franchit le seuil de ces bureaux sans cet accessoire barrière contre le coronavirus.

Ne pouvant plus retourner à la maison, elle espérait s’appuyer sur ses affinités avec le vigile pour occuper son poste même sans son cache-nez. Malheureusement la négociation n’a pas été possible. «J’ai tout fait pour que le vigile me laisse entrer, mais il est catégorique. Dans les environs, on n’en vend pas. Et je suis déjà en retard. C’est une journée perdue», se désole Sandrine, reprenant timidement le chemin retour pour sa maison.

Faut-il le signaler, de nombreuses personnes respectent de moins en moins les gestes barrières contre la covid-19. Dans les rues comme dans les marchés, au plus 1 personne sur 10 porte le cache-nez. Constat fait dans quelques quartiers de Douala 5ème, depuis la levée de l’autorisation de l’ouverture des bars au-delà de 18h.

Les gels hydroalcooliques, les sceaux pour lavage des mains disparaissent de l’entrée de certains espaces commerciaux, et même lorsqu’on en trouve certains ne contiennent pas de l’eau. A l’entrée des bars et d’autres débits de boissons on n’en trouve même pas.

Rachèle KANOU

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