Michel Dimanche 25 ans est le refugié centrafricain qui a tué Mariam sa compagne avec la complicité d’Hamoudou Tsidjani âgé de 23 ans.
Ils ont posé l’acte odieux pour s’accaparer des dons financiers et alimentaires qu’elle recevait du haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés, HCR. L’histoire faits un tollé dans la ville de Mandjou, département du Lom et Djerem à de l’Est du Cameroun depuis quelques jours.
Michel n’aurait pas supporté que la gestion des dons passe par sa concubine, il a décidé de la tuer et enterrer en catimini avec la complicité de son ami. Elle était âgée de 21 ans et vivait maritalement avec cet homme avec lequel elle a fait un enfant.
Depuis le décès de Mariam il recevait désormais de l’aide du HCR ce qui a aiguisé les soupçons
Le présumé assassin de Mariam s’est fait enregistrer auprès du HCR et bénéficiait désormais des dons au nom de sa femme. C’est avec la carte de refugiée de la jeune dame décédée qu’il entrait en possession du don alimentaire et avec le téléphone, il percevait l’appui financier. C’est en ce moment que les soupçons vont naître et l’absence prolongée de Mariam Mahamat va davantage entraîner des questionnements.
Les voisins de la jeune mère d’enfant se demandaient où est ce qu’elle était passée depuis plusieurs semaines. La police va être saisie et c’est ainsi que de fil à aiguille, l’on se rendra compte que le compagnon de Mariam l’avait tuée et enterrée le corps à l’insu de tous, avec la complicité de son ami.
L’histoire du couple
Dimanche Michel 25 ans et Mariam Mahamat vivait maritalement dans une chambre qu’ils louaient à Mandjou , c’est dans le département du Lom et Djerem, région de l’Est
Ils vivaient dans une situation précaire avec un enfant de deux ans. Pour joindre les deux bouts, l’homme faisait de petits travaux notamment au village Ndongbomé et le couple profitait également des dons humanitaires. Seulement depuis un moment, ces dons du HCR étaient devenus sélectifs et destinés aux personnes vulnérables. Notamment des personnes âgées, des handicapés, des femmes et des enfants.
En tant que mère d’un enfant, Mariam Mahamat faisait partie des privilégiés. Chaque mois, elle recevait des kits alimentaires et une somme de 10 000fcfa pour subvenir à ses besoins et nourrir sa petite famille. Mais cette situation n’était pas vue d’un bon œil par son compagnon. Pour lui en tant qu’homme, il devait avoir la gestion de ces dons.
C’est ainsi qu’il va mettre son plan machiavélique sur pied et ôter la vie de sa compagne . Il a donc contacté son ami âgé de 23 ans lui aussi refugié centrafricain. C’est ainsi que le nommé Saidou Hamoudou Tsidjani lui propose de tuer sa femme, d’après les informations reçues. Ils ont invité la victime au village Ndongbome précisément au lieu-dit Mboutoutou. C’est à 7 km de la ville de Mandjou. Après avoir pris un repas ensemble, son bourreau de compagnon l’invite à s’asseoir sur ses pieds. Il va l’étrangler et puis l’assommer de plusieurs coups à la nuque. La jeune femme décède et les deux amis inhument sa dépouille. L’homme va ensuite laisser l’enfant à sa famille en RCA.
C’est alors que les suspicions naissent vu qu’il était désormais enregistré à la place de sa femme. Les deux hommes interpellés vont passer aux aveux. Après une reconstitution des faits, le corps a été exhumé et enterré dans un cimetière. Ils sont désormais entre les mains des éléments de force de défense et de sécurité.
Rachèle KANOU
