Après avoir utilisé une machette pour mettre fin à la vie de son épouse avec laquelle il était en instance de divorce et de l’amant présumé de celle-ci, Joly Tjang s’est lui-même présenté aux forces de l’ordre.
Séparé depuis trois ans, le couple vivait dans une tension constante, la dame s’étant engagée dans une nouvelle relation. D’ailleurs le voisinage était informé que tout allait mal entre Joly Tjang et Biyaga Micheline.
« Il se plaignait tout le temps. La semaine dernière encore on en parlait, mais personne ne pouvait imaginer qu’il pouvait arriver jusque-là »,
nous raconte Charles Guy Minyemeck, responsable du média en ligne Makak News, dans le département du Nyong-et-Kélle.
En arriver là, au double meurtre, est une situation pour le moins, dramatique. Surtout que la procédure de divorce tardait à trouver une issue, Joly Tjang cherchait des éléments en sa faveur.
« Il y allait pour recueillir des preuves pour le procès et ces derniers lui sont tombés dessus et l’ont battu copieusement. »,
nous révèle une source de la famille du meurtrier présumé.
Joly et Micheline ne filaient plus le parfait amour depuis plusieurs années, selon des proches. La dame avait gagné un marché dans une plantation, une palmeraie située au village Ngouaté et s’y rendait régulièrement.
« Son mari se plaignait qu’elle le narguait avec son amant et qu’il n’arrivait plus à supporter cette situation »,
nous relate Charles Guy Minyemeck.

Le drame du petit matin du lundi 24 avril 2023, se passe de tout commentaire. Joly Tjang aurait mis son épouse sous surveillance, dans le but de l’attraper la main dans le sac. C’est sur ces entrefaites qu’il est arrivé à Ngouatè, aurait surpris la dame en flagrant délit d’adultère, il y aurait eu bagarre avec le couple et l’homme se serait saisi d’une machette pour mettre fin aux jours de sa femme et de son amant présumé.
Au préalable, Joly Tjang, 42 ans, transporteur, a pris le soin de déposer ses deux véhicules à la gendarmerie de Makak avant de revenir s’y présenter après le double meurtre. Une situation fortement condamnée par les autorités administratives. « Personne n’a le droit de se rendre justice » a souligné Essapa Din Essapa sous-préfet de Makak.
Le couple n’avait pas d’enfant, il avait constitué une famille recomposée, la progéniture de Joly Tjang était née avant son mariage. Le présumé coupable est entre les mains de la justice.
En tout, 18 femmes ont été tuées en 63 jours au Cameroun, conformément aux cas traités par notre rédaction.
Chantal Mveng