Ce dimanche 16 juillet s’achève sur une note triste pour les camerounais, particulièrement ceux de la ville de Bamenda.
Sur la toile, l’image de ce couple à la une fait l’objet de lamentations. C’est que Raissa et son époux font partie des 9 personnes qui ont été tuées à Nacho, dans la ville de Bamenda, région du nord-ouest, ce soir, par des hommes non encore identifiés. Ces chiffres sont communiqués par des confrères présents à Bamenda.
Ce couple qui venait de convoler en justes noces, ainsi que les autres victimes ont été arrosés par armes aux environs de 19H30 ce dimanche. « Nous étions assis dans un bar lorsque des hommes armés ont pris d’assaut les lieux et ont commencé à tirer », a déclaré un témoin à MMI.
Parmi les neuf victimes, deux femmes et un homme qui revenaient de la réunion familiale, indique The Post Newspaper. Les autres blessés sont pris en charge à l’hôpital régional de Bamenda.
Difficile pour l’instant de savoir quels sont les mobiles de ce carnage mais plusieurs internautes appellent à stopper la crise anglophone dont les civils paient le plus lourd tribut. D’ailleurs pour The Guardian Post « Les hommes en tenue militaire abattent 12 personnes en 48 heures », selon le titre qui barre la une du journal de ce lundi 17 juillet 2023. Car en effet, le jeudi 14 juillet, 5 civils ont été tués à Bamenda par des hommes habillés en tenue militaire.

Me Agbor Nkongo n’a pas tardé à condamner « le meurtre aveugle de 8 civils … Ce massacre généralisé et systématique des civils devient progressivement la nouvelle norme », fait-il observer.
« Nous devons condamner les auteurs de ces actes horribles inhumains et ignobles dans les termes les plus forts. La vie humaine est sacro-sainte et les combattants doivent assurer la protection de la population civile. De tels meurtres dans le but de terroriser la population civile constituent un crime contre l’humanité »,
sanctionne-t-il.
Depuis le début de la crise anglophone en 2016, de nombreuses victimes ont déjà été enregistrées, au moins 6 000 morts et 432 000 déplacés internes, selon les chiffres de l’ONG Crisis Group publiés en juin 2022.
Chantal Mveng