Un accident qui s’est produit ce lundi 17 juillet a ôté la vie a une femme enceinte à Douala-Bonabéri en fin de matinée.
Lors de notre descente sur le terrain, les marques de l’accident se trouvent encore sur le lieu ou deux personnes et un fœtus ont perdu la vie de manière atroce au quartier Bonabéri, au lieu-dit Michelin Grand Hangar, dans le 4e arrondissement de la ville Douala, région du Littoral.
Le tragique évènement met en scène un motocycliste transportant une passagère, un camion et un taxi. Le motocycliste venait dans le même sens que le taxi, du côté droit de la chaussée. Une bousculade légèrement violente entre les deux engins a fait basculer l’engin à deux roues du côté droit de la chaussée, il s’est retrouvé face à un camion roulant à vive allure, essayant d’échapper au contrôle des agents de la préfecture du Wouri, exerçant du côté gauche de la chaussée, selon les riverains interviewés par la rédaction Griote TV.
Le choc éprouvé par le motocycliste et sa passagère leur a été fatal sur le champ. « Les deux sont morts, on a vu le cerveau qui était sorti de la tête de la femme », rapporte un jeune riverain. « On a dû prendre un pagne pour couvrir la dame qui était sur la moto parce que sa tête était complètement écrasée », ajoute un groupe de trois jeunes. Il est aussi rapporté que la victime était enceinte, mais son bébé non plus n’aurait pas survécu. « On a remarqué que l’enfant respirait pendant que les pompiers arrivaient, mais on nous a dit qu’il n’a pas survécu», informe une commerçante de la localité.
Au milieu de la tragédie, le conducteur du camion a essayé de s’enfuir, avant d’être rattrapé au lieu-dit entrée Mantango à quelques mètres du lieu de l’accident. Les agents qui assuraient le contrôle routier blâmés par la population ont aussi déguerpi les lieux. Alors que beaucoup associent ces derniers aux agents de la police municipale, les services de la mairie de Douala 4ème se sont dédouanés, expliquant qu’il s’agit des agents de la préfecture.
Sur le lieux du drame, un constat a été effectué par des agents de police et les sapeurs-pompiers ont procédé à l’évacuation des dépouilles. Les motocyclistes en colère auraient exigé que les corps soient déposés à la mairie de Douala 4. Des éclats de voix se sont même observés au sein de la mairie, mais les dépouilles des victimes ont finalement été transférés à la morgue de l’hôpital de district de Bonassama. L’absence de pièce d’identité sur la femme décédée fait qu’elle n’a pu être identifiée par les témoins de l’accident et par la police.
Il y a exactement sept (07) jours, le lundi 10 juillet, une autre femme décédait dans le même arrondissement dans les mêmes circonstances. Une tragédie dont plusieurs ne s’étaient pas encore remis avant que survienne celui-ci.
Chanelle NDENGBE
