Le ministre de l’administration territoriale a déclaré que 280 jeunes filles de moins de 14 ans ont été violées dans les écoles par des sécessionnistes et cette information est camouflée par des ONG.
Paul Atanga Nji taxe ces organisations ainsi que certaines associations de défenses des droits humains de «conspirationistes». Pour lui, ces chiffres sur le viol des enfants et bien d’autres cas d’atrocités commises dans les régions anglophones du Cameroun n’ont jamais été rendus publics par ces ONG, qui, pourtant, ont reçu le rapport du MINAT y afférent.
Cité parmi les ONG qui gardent le silence face aux horreurs commises dans les régions anglophones et qui, ont perçu de l’argent pour déstabiliser le Cameroun, le REDHAC rejette en bloc ces accusations et déclare que le MINAT s’est trompé de cible. Il a manqué l’occasion d’apporter une solution à cette crise qui perdure et multiplie les victimes, disent les membres de l’organisation non gouvernementale.
« Le ministre Atanga Nji a franchi le Rubicon du tolérable. Son discours contre les médias et les ONG est celui d’un très dangereux pyromane. Là où les camerounais attendent des sapeurs-pompiers pour éteindre le feu, il vient leur faire la guerre. Une fois de plus, il a raté l’occasion de se taire ou d’être un sapeur-pompier », réagit Me Alice Nkom au cours du point de presse donné ce jour au siège du Rhedac.
«Mr le ministre, vous mentez !!! Vous ne pouvez même pas apporter le début de commencement de la moindre preuve de vos déclarations. Atanga NJI, assez, c’est assez ! Les Camerounais souffrent énormément, nous avons besoin de paix et ce n’est pas avec quelqu’un comme vous qu’on va y arriver. Il faut chercher ailleurs. C’est Assez » rajoute Me Alice Nkom. D’après le Redhac, ce membre du gouvernement s’est rendu coupable de déclarations mensongères, calomnieuses et outrageantes. Des déclarations qui vont pousser le Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique Centrale à ester en justice.
Le Ministre Paul Atanga Nji
Dans son speach face à la presse le 9 mars, le ministre de l’administration territoriale est également revenu sur la mort affreuse de Florence Ayafor, cette gardienne de prison qui avait été décapitée et dépecée par des groupes armés. Pour Paul Atanga Nji, les ONG telles OCHA , HRW, International Crisis Group ainsi que le REDHAC n’ont exprimé aucun signe de compassion encore moins de condamnation.
Le ministre de l’administration territoriale a exigé des ONG, leur dernier rapport de 2017 à 2019. Le RHEDHAC rassure l’avoir déjà déposé, mais, sans accusé de réception du MINAT et ne compte pas le faire une fois de plus. « Nous avons donné trois rapports à Paul Atanga Nji qu’il n’a jamais daigné accuser réception. C’est terminé, terminé de terminé ! S’il veut qu’il vienne fermer le Rhedac. On l’attend », s’insurge ardemment Maximilienne Ngo Mbe, la directrice exécutive du Rhedac.
Rachèle KANOU