8 personnes ont été tuées dont, 2 jeunes femmes gendarmes, 2 policiers et 4 civils.
L’assaut de samedi dernier à la veille de la célébration de la journée internationale des droits des femmes, continue de semer la panique.
La peur d’être une fois de plus assaillies ne quitte pas les populations, la psychose est encore là. Les femmes de l’arrondissement de Galim, restent terrées chez elles depuis hier. Elles ne sont ni allées au défilé, ni sorties célébrer leur journée. L’attaque meurtrière perpétrée par des groupes armés séparatistes dans cette localité continue de les hanter.
Le préfet des Bamboutos a tenu une réunion de crise en fin de matinée à la sous-préfecture de Galim avec les chefs traditionnels et autres autorités de la ville. Il s’agissait de réconforter les populations et les rassurer en ce qui concerne leur sécurité. Quelques résolutions ont été prises pour contrer d’éventuelles attaques. Entre autres : le renforcement de la sensibilisation des chefs de quartiers et des cadres des comités de vigilance. Les chefs traditionnels lancent un appel à l’aide aux élites pour pouvoir assurer la sécurité des populations.
Place du défilé de Galim hier
L’arrondissement de Galim étant frontalier à la région du Nord-ouest, les assaillants lourdement armés venus de cette région à bord de motos, ont attaqué simultanément la brigade de gendarmerie et le commissariat de sécurité publique de GALIM. C’était autour de 19 h alors que le ciel s’obscurcissait. Au sortir de cet affrontement sanglant, 2 gendarmettes sont mortes succombant à leurs blessures. Il s’agit Nougue Maeva âgée de 22ans et Boumla Emelda ainsi que 2 policiers et 4 civils.
Hormis les Bamboutos, la célébration de la journée internationale des droits des femmes a également été perturbée à Bamenda dans la région du Nord-ouest. Les populations ont assisté à une explosion à la place des fêtes, à l’entame du discours du gouverneur de cette région. La célébration a d’abord été interrompue avant de reprendre quelques minutes après. Un militaire a trouvé la mort lors de cette explosion et plusieurs autres personnes ont été blessées, dont 4 militaires, 2 fonctionnaires de la police et 1 civil.
Bamenda, 8 mars 2020
Pendant la journée internationale des droits des femmes qui s’est déroulée le 8 mars, de nombreuses femmes politiques, membres de la société civile ont appelé à un cessez-le-feu dans les régions anglophones du Cameroun en conflit depuis plus de 3 ans.
Rachèle KANOU
