L’agence onusienne craint une recrudescence de la violence envers les enfants dans les prochaines semaines et appelle à l’arrêt des attaques contre ces derniers.
Le conflit qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis plus de 4 ans, préoccupe le fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). D’après Henrietta Fore, sa directrice générale, la situation demeure alarmante avec des risques d’escalade pendant les prochains mois.
«Les attaques contre des civils, ainsi que les enlèvements et les exécutions d’écoliers et d’enseignants augmentent dans le Nord-Ouest et le Sud-ouest du pays», peut-on lire dans un communiqué publié le 7 juillet 2021.
L’on se souvient de la dernière attaque contre des enfants, notamment des élèves, survenue le 6 juin dernier dans un centre religieux. C’était à Mamfé dans la région du Sud-Ouest. Une attaque qui a coûté la vie à un garçon de 12 ans et un adolescent de 16 ans grièvement blessé. Le communiqué de l’organe onusien explique que ce jour-là, un groupe armé a pris d’assaut ce centre religieux de Mamfe et a exécuté un enfant.
«Cela commence par les groupes armés non étatiques et toutes les parties aux conflits qui bafouent les droits des enfants : ils ont l’obligation morale et légale de cesser immédiatement toute attaque contre des civils, ainsi que de respecter et de protéger les civils et les installations civiles lors de toute opération militaire », soutient la directrice générale.
Notons qu’en 2019, l’UNICEF annonçait que trois années de violence et d’instabilité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ont laissé plus de 855.000 enfants non scolarisés. Des milliers d’enfants camerounais, vivaient dans la peur. Parmi ces enfants, près de 150.000 ont été déplacés de chez eux pour d’autres villes, ce qui accroît leur vulnérabilité et leur traumatisme. Jusqu’à nos jours, la situation n’a pas changé. L’organe Onusien appelle donc toutes les parties à protéger les enfants et leur éducation ainsi que la fin de cette guerre.
Rachèle KANOU