CRISE ANGLOPHONE : UNE ADJOINTE AU MAIRE DE BAMENDA II RETROUVÉE MORTE APRÈS SON ENLÈVEMENT

La découverte macabre a exposé le corps sans vie de la femme politique cette matinée du lundi 28 octobre, deux jours après son kidnapping. 

Dame Joka Frida, deuxième adjointe au maire de Bamenda II, dans le Nord-ouest, a été retrouvée dans une mare de sang au carrefour Nchoubur. La conseillère municipale avait été enlevée deux jours plus tôt, suite à la projection du film documentaire sur le Président Paul Biya, à laquelle elle avait assisté. Une tragédie pour laquelle le préfet du département de la Mezam dénonce une violation des droits humains.

Après la découverte macabre ce matin, des sources familiales indiquent que dame Joka Frida avait été enlevée le 26 octobre à son domicile situé à la rue Savana, après son retour de la projection du film documentaire sur le Chef de l’Etat. Les circonstances de son décès ne sont pas encore révélées, mais les groupes armés qui dictent leur loi dans la région sont suspectés du crime.

Le préfet de la Mezam, Simon Émile Mooh a condamné  » une atrocité contre un civil non armé » et salue la mémoire d’une « vaillante dame qui servait sa communauté avec beaucoup de patriotisme et de dévouement ». Dans sa sortie, l’administrateur civil a également dénoncé une violation des droits de l’homme et des violences basées sur le genre. Le préfet « prend à temoin la communauté internationale sur les actes barbares répétés de ces criminels sans cœur dans leur logique sans équivoque de violation systématique des droits de l’homme et de violences basées sur le genre ». Le patron de la Mezam informe par ailleurs de l’ouverture sous haute instruction, d’une enquête afin de traquer les auteurs et rendre justice à l’adjointe au maire de Bamenda II.

Le corps de dame Joka Frida a été transféré à l’hôpital régional de Bamenda. Le crime présumé des groupes armés rallonge la liste des femmes tuées au Cameroun depuis le début de l’année. On enregistre désormais 59 femmes tuées en 324 jours dans le pays, d’après le décompte de Griote.

Chanelle NDENGBE 

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