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DOUALA : DES FAMILLES EN PROIE AUX INONDATIONS

La saison des pluies met en mal  la vie des familles, c’est devenu comme un classique à chaque averse.

Des mares d’eaux stagnantes dans les servitudes du quartier, des maisons  sont inondées, des enfants vont et reviennent  sans avoir peur  de se noyer, telle est l’image que présente le lieu dit pont cassé à makepe Missoke dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala.

Depuis plusieurs jours, il pleut sans cesse et  l’eau envahit les maisons. Certaines familles,  ont déjà quitté leur domicile  pour trouver refuge ailleurs. «Ma voisine qui vivait là avec ses deux enfants est partie depuis quelques jours  disant qu’elle n’en pouvait plus. Je la comprends parce qu’elle est nouvelle. Elle n’a pas encore fait un an au quartier. Nous supportons surtout parce qu’on est habitué», nous fait savoir Marie,  habitante du quartier.

Marie  dit être née dans ces circonstances, elle y a grandi et les inondations quelle que soit la gravité ne lui font plus peur.  Elle a 3 enfants et son inquiétude reste focalisée sur ces derniers. Sa maison entourée d’un lac de circonstance est construite en matériaux provisoires  et lorsqu’il pleut l’eau submerge la maison en passant  même par les murs.

«Nos enfants sont en danger, on peut les perdre à tout moment  dans ces eaux comme un jeu», dit-elle avant de soutenir sereinement, «C’est  moins grave aujourd’hui et d’ici la fin de la journée, l’eau va descendre».

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D’après une autre femme du même quartier,  il y a des jours  où les inondations ne leur permettent même pas de sortir ou bien d’entrer à  la maison, mais l’unique alternative est d’attendre que les eaux s’assèchent. «On n’a pas de choix, on va aller où ? Même si j’étais en location, est ce que c’est facile de déménager tout d’un coup ?», Une suite de questions qu’Yvonne se  pose sans réponse. «On  supporte en attendant le jour où l’Etat aura pitié de nous  et faira les drains pour le passage de l’eau comme dans certains quartiers», martèle-t-elle.

Dans ce quartier  visiblement sans rigole, ce sont les jeunes qui se débrouillent à libérer le passage des eaux pour tenter d’endiguer la situation. Sur le pont, nous les avons trouvés en train de retirer les bouteilles en plastique de l’eau. «Les autorités  nous ont  abandonnés, elles ont commencé à faire les drains dernièrement, à un niveau elles ont abandonné  disant que l’engin était gâté. Jusqu’à aujourd’hui,  personne n’est revenu, on a comme l’impression que nous les démunis on n’a pas droit au bonheur.  Nous sommes obligés de faire ce travail nous-mêmes, pour le bien de nos familles», déplore Martin, habitant du lieu dit pont cassé.

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En cette  période de fortes pluies accompagnées d’inondations, ces familles implorent les dirigeants de les aider à vivre une vie normale dans leur quartier.

Rachèle KANOU

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