Le sieur Gaston KEDE se vante d’être financièrement supérieur à sa victime et compte sur son argent pour lui imposer le silence.
La jeune femme a déposé une plainte pour « agression sexuelle et menace » au commissariat du 18ème.
Gladys porte les séquelles de cette violence sur son bras et son cou. Elle a été sexuellement abusée par l’homme d’une quarantaine d’années, la nuit du 6 février dernier. Cependant, le violeur présumé déclare qu’il s’agissait d’un acte consenti.
«On viole une mère ? Elle vous a dit dans quel endroit je l’ai violée ? On viole quelqu’un à l’hôtel ?», questionne Gaston Kede. Il a été joint au téléphone ce lundi matin par notre rédaction. Il dit compter sur son pouvoir financier pour nuire à sa victime.
«Nous sommes au Cameroun et c’est une femme. Et pour dire vrai, je suis strictement supérieur à elle. Je lui donne jusqu’à midi et après elle ne pourra plus me joindre parce que je peux lui nuire correctement et bien», menace-t-il au téléphone.
Malgré son acte, il n’a pas cessé d’appeler la jeune femme, pour la narguer, nous le révèle Gladys.
Cela faisait 4 jours qu’il se sont connus
L’homme l’a invitée prendre un pot et au moment de se séparer, la jeune femme n’a pas retrouvé ses clés. Son bourreau les aurait dissimulées.
«Ses amis et moi avons cherché mes clés partout où nous sommes allés prendre un pot, on ne les a pas retrouvées. Mais curieusement lorsqu’il a fini d’abuser de moi, il me les a rendues et s’en est allé en s’habillant», raconte Gladys.
En effet, pour avoir perdu ses clés, la jeune femme ne pouvait pas rentrer chez elle, car il se faisait tard. Elle fait savoir à Gaston Kede qu’il y a un motel non loin de son domicile, où elle pourra passer la nuit en attendant le petit matin pour changer les serrures de sa porte. Le monsieur a proposé de l’y emmener, chose qu’elle n’a pas hésité à accepter. Mais une fois sur la route, il a changé de destination, malgré le refus de Gladys. Sur les lieux, Gaston veut voir « l’état de la chambre » dit la plainte, il accompagne donc la jeune dame.
Une fois dans la chambre, «Je lui demande de partir puisque je dois me doucher pour dormir. Subitement, il ferme la porte et retire les clés. Lorsqu’il s’approche de moi je le repousse mais, il m’a serrée la gorge je n’arrivais même pas crier. Il m’a déshabillée, m’a étouffée le visage avec l’oreiller avant de me violer. C’est lui qui avait mes clés, il les a sorties et les a balancées sur moi après avoir fini son acte», affirme Gladys.
L’accusé réfute les faits, mais propose de donner de l’argent à sa victime
«Elle a dit qu’elle ne veut pas de l’hôtel que j’ai choisi mais qu’il y a un autre près de chez elle. J’ai insisté et elle a accepté, je l’ai accompagné dans sa chambre et tout s’est passé normalement comme dans une relation je ne l’ai pas violée. Si elle a besoin d’argent, qu’elle vienne prendre de l’argent et qu’elle me fiche le camp», nous lance –t-il au téléphone.
Lorsque nous lui demandons s’il a violé sa victime, il commence par nous proposer une invitation au «restaurant de ton choix», a-t-il écrit, avant de menacer de nous faire embarquer par la gendarmerie.
Gladys a déposé une plainte contre son bourreau et souhaite qu’il réponde de ses actes auprès de la justice «J’ai besoin de faire un bilan de santé et qu’il se retrouve derrière les barreaux pour ce qu’il m’a fait». Gladys est appelée a se présenter au commissariat dans les prochains jours pour une audition.
Rachele KANOU