Elvire Sonfack a été conduite à l’hôpital de district de Bonassama par la police.
Sans domicile, la jeune femme y avait passé la nuit le 24 décembre, se plaignant d’un mal de ventre et disant n’avoir aucun abris. Mais, elle est repartie le lendemain, sans signaler son départ.
Elle a été retrouvée à Mambanda dans le 4ème arrondissement de la ville de Douala dans un état d’inconscience, avant d’être ramenée dans le même centre hospitalier à la grande surprise du personnel qui l’avait prise en charge la veille.
«La major lui a donné quelques cachets et je l’ai laissée là-bas autour de 13 h pour retourner chez moi. Quand je reviens au service le lendemain, on m’interpelle et me dit que ma fille du 24, la police l’a trouvée à Mambanda dans un état d’inconscience et l’a ramenée à l’hôpital», nous relate Jean-Pierre Leunoir, responsable de la prise en charge du VIH à l’hôpital de Bonassama.
Elvire Sonfack âgée de 23 ans est donc arrivée pour la première fois à l’hôpital de Bonassama le 24 décembre dernier. Elle disait avoir mal au ventre mais n’avait pas les moyens de se soigner. Le personnel de ce centre hospitalier lui a donné quelques médicaments pour la soulager. Seulement au moment de partir, la jeune femme a dit ne pas savoir où passer la nuit, car sa copine avec qui elle cohabite l’a mise à la porte.
«Je l’ai prélevée pour le VIH puisque je travaille ici pour la prise en charge c’est où j’ai eu des informations sur son identité. Elle a passé la nuit à l’hôpital, mais le 25 décembre, elle est repartie avec son sac de vêtements», martèle notre source.
Elle serait partie de la ville de Dschang pour Douala il y a quelques semaines, à la recherche du travail. Mais elle aurait été droguée et violée par des personnes non encore identifiées
«Je l’ai nettoyée et j’ai constaté qu’elle avait le sperme sur sa partie génitale », nous confie Leunoir
Elvire a été retrouvée, sombrant dans l’inconscience le 26 décembre dernier par les forces de maintien de l’ordre, avant d’être conduite à l’hôpital de district de Bonassama. Pendant son enregistrement pour la prise en charge, elle a indiqué que sa maman s’appelle Kenfack Thérèse.
Pour l’heure, elle est dans un état comateux et le personnel de l’hôpital de Bonassama recherche les membres de sa famille.
Rachèle KANOU